Quand BlackBerry se transforme en Black-out Berry
RIM a identifié la méga-panne affectant ses clients dans le monde entier au coeur de son infrastructure réseau. Et les systèmes de secours n’ont pas fonctionné.
Mardi, on croyait que l’alerte BlackBerry était levée.
On s’est visiblement emballé un peu trop vite.
RIM, fabricant canadien du smartphone, a dû se résoudre à une évidence : la panne majeure, qui avait débuté la veille (lundi le 10 octobre), perdure.
Dans la nuit de mardi à mercredi, elle n’est toujours pas résolue.
Les défaillances recensées (coupure du mail, messagerie instantanée et accès Internet) touchent ses clients localisés dans plusieurs zones géographiques : Europe, Moyen-Orient, Afrique, Inde, Brésil, Chili et Argentine.
Ses usagers en Amérique du Nord recenseraient également des anomalies.
RIM doit passer en mode de communication de crise et fournit des précisions sur l’origine des perturbations.
Selon un mail transmis à l’AFP, la société télécoms canadienne affirme que « les retards » affectant la messagerie texte et le navigateur Internet des usagers de BlackBerry proviennent d’une « défaillance d’un commutateur de coeur du réseau dans l’infrastructure ».
Jusqu’ici, on évoquait officieusement une panne dans un data center de RIM situé à Londres.
« Un gros encombrement de données s’est créé et nous travaillons maintenant à l’éliminer et restaurer le service normal aussi vite que possible », explique RIM.
Pas de veine pour RIM : Il semblerait que les systèmes alternatifs en cas de défaillance n’aient pas fonctionné.
« Bien que le système soit conçu de manière à réorienter le trafic vers un commutateur de secours, ce système de secours n’a pas fonctionné comme lors d’essais antérieurs. »
Cette méga-panne survient alors que RIM traverse une passe difficile : la valeur est chahutée en Bourse, les résultats financiers sont en forte baisse (et les ventes de la tablette PlayBook ne sont pas à la hauteur) et des rumeurs circulent sur un éventuel rachat par un concurrent.