Aux États-Unis, le projet de loi anti-piratage SOPA fait déjà sa première victime parmi les entreprises du Net : GoDaddy.
A cause de son soutien au projet controversé, le registrar GoDaddy a été confronté à une fronde de ses clients, qui ont transféré 70 000 noms de domaine à la concurrence en quatre jours.
Le SOPA (Stop Online Piracy Act) est un projet de loi introduit par le biais de la Chambre des Représentants et destiné à limiter le piratage de produits culturels (voir encadré).
Pour GoDaddy, les problèmes ont commencé le 22 décembre, quand l’idée d’un boycott de l’entreprise et d’un transfert des noms de domaines vers d’autres registrars a été relayée sur les sites sociaux (dont Reddit.com en particulier), ce qui a conduit à la création du site Godaddyboycott.org.
Dès le lendemain, Jimmy Wales, le populaire fondateur de Wikipedia.org, a annoncé sur Twitter avoir transféré à la concurrence les noms de domaine de l’encyclopédie libre, suivi par d’autres figures du Web social.
Le mouvement était lancé. Il a atteint 70 000 transferts dimanche 25 décembre selon DailyChange.com, qui recense les changements dans les DNS (il faut savoir que le service Domaincontrol.com est exploité par GoDaddy).
Dans un effort désespéré pour renverser la tendance, GoDaddy a changé sa position sur la SOPA expliquant que « nous le soutiendrons quand la communauté Internet le soutiendra. »
Il a ensuite contacté ses anciens clients pour tenter de les ramener au bercail.
Avec un certain succès, l’hémorragie semblant être terminée et le solde des transferts de noms de domaines étant redevenu positif pour le registrar cette semaine.
Stop Online Piracy Act : un projet de loi décrié |
Le projet de loi SOPA inclut la possibilité pour la justice, sur demande des ayants droit ou du gouvernement américain, d’ordonner le blocage DNS de sites Internet contenant des liens vers des contenus piratés. Un juge peut aussi ordonner leur déréférencement des moteurs de recherche et exiger l’interdiction pour les annonceurs d’y acheter des espaces publicitaires. Ses opposants craignent que cette loi remette en cause le statut d’hébergeur (clause du « safe harbor« ) et perturbe sérieusement la sécurité juridique nécessaire au développement de la Net-économie. |
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