Difficile de connaître la véritable teneur des échanges entre Xavier Niel et Jean-Marc Ayrault.
Le 18 avril, le Premier ministre a reçu à l’hôtel de Matignon le principal dirigeant du groupe Iliad (Free, Free Mobile).
Sur le portail Gouvernement.fr, on y voit une galerie photos. Maxime Lombardini, DG du groupe, a également assisté à la rencontre.
Fidèle à sa réputation rebelle, Xavier Niel portait sa chemise blanche avec une veste noire mais il reste toujours anti-cravate. Même pour les entretiens dans les hautes sphères de l’Etat.
ITespresso.fr a cherché à savoir sur quoi les échanges ont porté. Chez Free, il n’est pas prévu une communication spécifique.
Du côté du Pôle Stratégie – médias – communication rattaché au cabinet du Premier ministre, on reste peu disert.
« L’entretien entre Xavier Niel et le Premier ministre n’avait pas d’ordre du jour précis. Ils ont évoqué entre autres sujets, la question des télécoms et l’économie numérique. »
Dans ce cas, pourquoi Fleur Pellerin n’a pas été conviée à cet entretien au regard des sujets évoqués ?
Réponse de Matignon : « Il s’agit simplement d’un entretien informel qui n’aboutit pas à des arbitrages sur un sujet particulier. Le premier ministre rend compte de ses échanges à la ministre ensuite. »
En fin d’après-midi, le cabinet de Fleur Pellerin n’a pas réagi à nos sollicitations.
Précisons que, début janvier, Fleur Pellerin avait rencontré Maxime Lombardini à Bercy sur fond de blocage publicitaire sur le réseau Free.
Niel – Ayrault : le courant est-il passé entre les deux hommes ?
Difficile de le dire au regard des éléments diffusés avec parcimonie.
Généralement, Xavier Niel se montre critique vis-à-vis de l’action du gouvernement.
Lors du lancement de son école libre de développement Web « 42 », il avait fustigé le gouvernement qui passait son temps à sauver des industries jugées obsolètes.
« Les pouvoirs publics sont trop concentrés à sauver ce qui ne l’est pas. »
Autre angle d’attaque de Xavier Niel en tant que douzième fortune de France selon Challenges : la fiscalité « limite confiscatoire ».
Récemment interviewé sur Europe 1, il avait plutôt tempéré son ardeur. C’est une « part significative » de ses revenus qui sont prélevés en France (environ 50%). « Ce qui n’est pas choquant en soi », précisait-il.
Rappelons que le fondateur contribue aussi au dynamisme de l’écosystème start-up : il dispose de participations dans une fourchette de 800 à 900 jeunes pousses dans le monde (principalement via son fonds Kima Ventures).
(Crédit photo : Le Premier ministre s’est entretenu avec Xavier Niel, Président directeur général de Free le 18 avril 2013. Service photo/Matignon/Yves Malenfer)
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