Quelques précisions sur le repreneur de Victoria Telecom

Mobilité

L’hypothétique repreneur de Victoria Telecom, First Telecom, n’a peut-être pas les reins aussi solides que l’on pouvait le croire. En fait, en reprenant le nom d’un opérateur connu mais disparu depuis, le nouvel opérateur fait figure de Petit Poucet des télécommunications.

Dans notre actualité du 21 février 2002 traitant de la reprise possible de Victoria Telecom par un autre opérateur, nous avions indiqué que l’opérateur, en grave difficulté financière, était en discussions très avancées avec First Telecom (voir édition du 21 février 2002). L’information, sans être fausse, est quelque peu biaisée. Car l’opérateur First Telecom n’est pas celui qui s’était fait connaître en France dès 1997. En réalité, First Telecom a été racheté par Atlantic Telecom. Ce dernier a toutefois cédé la filiale française qui, après un dépôt de bilan et une mise en redressement judiciaire en mai 2001, a été contrainte d’effectuer une liquidation judiciaire en juillet 2001. La filiale française de l’opérateur britannique est alors reprise par Romautoplast, société inscrite au greffe de Nanterre comme ayant une activité de commerce de gros de produits chimiques. Rachetant les actifs de l’opérateur défunt, la société a pu toutefois reprendre le nom de First Telecom SARL. Mais cette nouvelle société n’a plus rien à voir avec l’ancien opérateur. Et c’est cette entité qui est en négociations pour la reprise de Victoria Telecom.

Aujourd’hui, First Telecom est un petit opérateur que les sites de comparaison de prix des télécommunications, tels Budgetelecom ou Comparatel, ne référencent même pas faute d’informations à la fois sur la société et sur ses offres. Par ailleurs, Budgetelecom s’était refusé de référencer Victoria Telecom faute de logique industrielle. La société Victoria Telecom proposait effectivement des tarifs extrêmement bas sur les communications locales et nationales mais l’usager devait acheter ses minutes à l’avance pour un montant assez élevé. First Telecom fait partie de ces opérateurs dits « switchless », c’est-à-dire qu’il ne possède pas de réseau propre et revend en fait les minutes d’opérateurs plus importants.