Les services et les messageries roses, puis le courrier électronique, sont les causes principales du succès du Minitel et d’Internet. L’explosion du téléphone mobile s’explique par la possibilité d’appeler et d’être joint n’importe où. Bref, par le sentiment de sécurité qu’il apporte, même si les publicitaires préfèrent parler de liberté. Bien malin, pourtant, serait celui capable de prédire quelle sera l’application responsable du succès du Wap. Tout le monde (ou presque) assure qu’il s’agira d’un raz-de-marée, à l’exemple du cabinet IDC qui estime que 51 millions de personnes utiliseront des services Wap en Europe de l’Ouest d’ici 2004 (voir édition du 28 avril 2000). Or le Wap n’est pas la panacée. Et techniquement, les connexions sur le réseau GSM sont lentes (en théorie, 9 600 bits/s au maximum ). Les mobiles, au clavier très sommaire et à l’écran lilliputien, ne sont pas toujours très pratiques à utiliser.
L’effet de mode jouera durant un temps. Mais le grand public n’adoptera le Wap que s’il trouve des services innovants à sa mesure. D’où plusieurs pistes pour traquer la « killer application », c’est-à-dire celle qui fera que le plus grand public s’équipera. Au départ, la consultation du Web et son ouverture sur la planète n’auront qu’un rôle mineur, car la visualisation de pages WML habillées d’images au style pointilliste et monochrome, devient vite agaçante. « Les gens s’imaginent qu’ils vont avoir Internet sur leur GSM. C’est faux », explique Gilles Coester, responsable de la communication pour le groupe Absolut, développeur de services Wap. « Ils gagnent l’interactivité. Et ce sont les messages d’alerte personnalisés qui auront du succès, pour le suivi d’une action en Bourse notamment », poursuit-t-il. Selon lui, le boursicotage sera l’une des applications reine. Le constructeur Nokia aurait même constaté, lors d’une étude, que la Bourse détrônait le courrier électronique dans l’esprit des utilisateurs. Reste à savoir s’ils sont représentatifs de la population.
Car tout le monde ne spécule pas. Les petits porteurs ne surveillent pas forcément leurs actions au jour le jour. Le courtage en ligne se démocratise et les offres grand public se multiplient. Mais on est loin des millions d’utilisateurs attendus.
De plus en plus nombreux, les internautes et/ou utilisateurs de PC trouveront dans le téléphone Wap un prolongement mobile de leur ordinateur. Sous la main, ils auront des services personnalisés. « Nous avons lancé des services de courrier électronique et d’agenda il y a quelques jours », indique Vincent Lahoche, chef de projet pour les mobiles Internet chez France Télécom Mobiles. « Mais il est encore trop tôt pour faire un bilan quant à leur succès », poursuit-il. Selon le responsable, des services individualisés participeront au succès du Wap. Et d’évoquer la météo ou les cartes et les itinéraires routiers pour les automobilistes, comme le propose la société Webraska (voir édition du 29 mai 2000).
En fait, ce type de service marque l’arrivée d’une fonction vraiment inédite. Sans doute est-ce là le véritable « plus » qui fera du mobile Wap autre chose qu’un téléphone Internet. De quoi s’agit-il ? De la localisation.
Les relais GSM permettent en effet de repérer un utilisateur de façon relativement précise. Cela dépend en fait de la zone dans laquelle il se trouve. Au centre ville, là où le réseau est le plus dense, on peut le localiser à moins de 100 mètres près. Yahoo prévoit même de lancer un service de localisation pour trouver ses amis (voir édition du 9 mai 2000). Conséquence, on prévoit une foultitude de nouveaux services qui font appel à la position de l’utilisateur. « Les jeux de rôle commencent à être pensés pour s’adapter à la localisation », explique Vincent Lahoche de France Télécom Mobiles. Des sessions de jeux en réseaux avec des joueurs proches et des scénarios jouant sur la situation géographique font partie de l’attirail Wap destiné aux adolescents.
Et si l’interface du mobile limite les ambitions, les idées ne manquent pas. En jouant sur le thème de la sécurité, les opérateurs convaincront plus d’un abonné inquiet pour sa santé. Par exemple, un appel à l’aide en cas d’accident deviendrait localisé automatiquement. Plus généralement, en se promenant dans la rue, le piéton pourrait découvrir sur son écran une promotion dans un magasin ou la listes des restaurants à proximité, le tout correspondant à ses goûts. Les services de rencontre et de messagerie rose risquent même de faire un retour en force grâce à la localisation. En intégrant en temps réel un paramètre géographique, les petites annonces faciliteraient les rendez-vous. Après le Minitel et la Toile, les parents devront-ils aussi surveiller les mobiles de leur progéniture ?
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