Alors que les autorités américaines anti-trust ont donné leur feu vert au mois d’août à l’acquisition de Sun par Oracle, annoncée au printemps dernier, la Commission européenne a quant à elle soulevé quelques objections concernant cette fusion.
Les réserves des autorités européennes portent exclusivement sur l’acquisition par Oracle de MySQL, le leader mondial des bases de données ouvertes, encore propriété de Sun. De son côté, la firme de Larry Ellison est le numéro un mondial des bases de données propriétaires, devant IBM et Microsoft.
Bruxelles estime ainsi que l’acquisition de Sun par Oracle pourrait entraîner une distorsion de la concurrence dans le domaine des bases de données.
Face à ce rachat qui tarde à être bouclé – la Commission européenne devrait faire part de son avis au plus tard le 27 janvier prochain – Märten Mickos, ancien P-DG de Sun Microsystems, et Michael Widenius, fondateur de MySQL, ont fait part à la presse de leurs avis divergents concernant le rachat Oracle/Sun.
Märten Mickos, qui a quitté Sun en mars dernier, explique au quotidien Les Echos qu’il soutient sans réserve Oracle dans son processus de rachat et explique clairement qu’il comprend « […] toutes les questions que se pose la Commission, mais je ne suis d’accord avec aucune de ses réponse ».
Il y a quelques jours, Oracle avait estimé que les objections formulées par l’Union Européenne révélaient une profonde méconnaissance du marché des bases de données.
La firme de Larry Elllison avait alors expliqué sur que « les experts du secteur de l’open source savent bien que, parce que MySQL est open source, il ne peut être contrôlé par personne. C’est là tout le secret de l’open source”.
Oracle avait aussi que le marché des bases de donnés reste très compétitif puisque pas moins de huit acteurs et concurrents (dont IBM, Microsoft, Sybase et trois éditeurs de solutions open source) se partagent ce secteur.
MySQL « restera concurrentiel quel qu’en soit le propriétaire »
Cette position est soutenue par l’ancien dirigeant de Sun. Märten Mickos estime ainsi que MySQL « restera concurrentiel quel qu’en soit le propriétaire ». Pour lui, si Oracle met la main sur Sun, c’est surtout pour être en mesure de concurrencer Microsoft, via l’acquisition de la base de données MySQL et du langage de programmation Java, mais aussi IBM, en s’emparant du système d’exploitation Solaris.
Selon lui, les ambitions d’Oracle sont légitimes et bien pensées en voulant offrir « une expérience unique pour le client, en s’assurant du design de la totalité des éléments de la chaîne », rapporte Les Echos.
Oracle voudrait jeter MySQL aux oubliettes, selon le créateur de la base de données ouverte
Quant au fondateur de MySQL, Michael Widenius, il explique dans un communiqué que les réserves de la Commission européenne sont pourtant bel et bien fondées, et qu’Oracle n’aurait qu’un seul but : se débarrasser à court terme de MySQL, qui représente un rival.
Selon lui, Oracle a toujours clamé que la base de données MySQL ne dégageait que de faibles revenus et que le géant américain n’aurait aucun intérêt à continuer de développer un produit qui lui rapporte si peu.
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