La rapidité d’exécution reste un écueil de l’open innovation

EntrepriseStart-up
open innovation village by ca

Les relations entre start-up et grands groupes s’améliorent au dernier baromètre de bluenove et du Village by CA. Les processus de décision restent toutefois perçus comme lents.

« On doit essayer de raccourcir les délais de prise de décision et les intermédiaires, mais parfois, les start-up ne suivent pas le changement d’échelle. »

Le Village by CA Paris rapporte, sur son compte Twitter, ces propos attribués à Stéphane Quéré.

Le directeur de l’innovation d’ENGIE était présent ce mercredi dans les locaux de l’incubateur, qui restituait son « baromètre de la création de valeur entre start-up et grands groupes ».

La société de conseil bluenove est associée à la démarche, comme en 2017 pour la première édition.

D’une année sur l’autre, les perceptions des start-up et des grands groupes ont évolué positivement aussi bien sur les objectifs de collaboration que sur l’équilibre des relations.

On ne peut pas en dire autant concernant la rapidité d’exécution. Sur les 83 représentants de grands groupes ayant répondu au questionnaire (contre 51 pour la première édition), 67 % trouvent « plutôt lent », voire « très lent », le processus entre la prise de contact et la prise de décision. Ils étaient 41 % l’an dernier. Le taux est aussi élevé chez les start-up, bien qu’en légère baisse (- 10 points, à 71 %).

Trouver les bons contacts

Même tendance pour ce qui est des délais d’exécution. 56 % des grands groupes les trouvent « plutôt lents » (+ 29 points) et 14 % les considèrent comme « très lents » (+ 1 point). Chez les 154 start-up répondantes (117 l’an dernier), les taux sont respectivement de 56 % (+ 14 points) et 19 % (- 23 points). La longueur du processus de décision est corrélée, entre autres, à la difficulté de trouver le bon contact en interne.

Les indicateurs sont un peu plus favorables sur le volet de la communication, jugée « plutôt facile » par  59 % des grands comptes (+ 8 points) et 67 % des start-up (+ 17 points).

La perception des objectifs de collaboration est du même ordre. Chez les grands groupes, 65 % les trouvent « plutôt clairs » (+ 10 points) et 19 %, « très clairs » (- 9 points). Des taux qui s’élèvent respectivement, chez les start-up, à 57 % (+ 14 points) et 14 % (+ 1 point).

La perception des conditions contractuelles est similaire. 53 % des grands comptes les trouvent « plutôt adaptées » et 8 %, « très adaptées » (des pourcentages stables d’une année sur l’autre). Du côté des start-up, on est 58 % à les trouver « plutôt », voire « très » adaptées.

Qu’en est-il de la création de valeur ? 51 % des start-up et 60 % des grands groupes estiment mesurer le ROI de leurs collaborations.

Les premières prennent surtout en compte l’augmentation du chiffre d’affaires, le nombre de références et la visibilité accrue sur leur feuille de route. Les seconds regardent plutôt les nouveaux usages et expériences utilisateur, les gains en image, l’accélération de leurs projets, les nouveaux clients et l’optimisation des coûts.

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur