Epson maintient le rythme sur le marché des lunettes connectées.
Le groupe japonais avait lancé, en 2012, ses Moverio BT-100, suivies en 2014 par les BT-200.
La troisième génération (BT-300) devrait être commercialisée cette année, plus précisément à partir du mois d’octobre. Le prix n’est pas encore fixé, mais on nous évoque « environ 800 euros »… hors taxes.
D’un modèle à l’autre, l’une des principales évolutions se trouve sous le capot. Exit la puce ARM des BT-200 (un OMAP 4460 de Texas Instruments), place à un Atom x5 d’Intel.
L’autonomie reste annoncée à 6 heures, avec toujours le même système d’exploitation : Android, livré toutefois en version 5.1 (« Lollipop »), contre 4.0.4 ( « Ice Cream Sandwich ») sur les BT-200.
Dans l’absolu, c’est un bond en avant de près de quatre ans qui est fait sur le volet logiciel. Mais en pratique, peu de choses changent pour l’utilisateur final, qui bénéficie toujours d’une marketplace dédiée, avec désormais une centaine d’applications comme ScreenShare (affichage de l’écran d’un PC sur les lunettes) ou MirrorOp Receiver (qui transforme un smartphone Android en télécommande).
Concernant les applications « génériques » (non optimisées pour les Moverio), elles s’utilisent, à défaut d’interface tactile, via le trackpad intégré à la télécommande filaire. Une télécommande associée aux lunettes depuis la toute première version de 2012, et dans laquelle se trouve l’essentiel de l’électronique : batterie, processeur, connectivité…
Sur ce dernier point, Epson passe du Wi-Fi 802.11n au Wi-Fi 802.11ac et du Bluetooth 3.0 au Bluetooth 4.0. La caméra en façade est également mise à niveau : on passe du VGA à 5 mégapixels, comme sur les Pro BT-2000, ce modèle « intermédiaire » lancé l’année dernière à destination des entreprises avec un ticket d’entrée à plus de 3 000 euros TTC, hors accessoires.
Autre évolution : la résolution de chacun des verres passe de 960 x 540 à 1 280 x 720 pixels. On reste sur une image projetée de 2 m de diagonale à 5 m de distance et de 4 m de diagonale à 20 m de distance.
Epson a choisi d’exploiter du silicium pour fabriquer les deux écrans à technologie OLED. Un matériau qui permet, selon le groupe nippon, d’alléger le produit (20 % de gagnés par rapport aux BT-200), de réduire sa consommation d’énergie et d’améliorer la qualité d’affichage.
Quels usages pour ces lunettes connectées ? Epson met en avant l’entraînement des sportifs, le pilotage de drones et les visites interactives de musées. On notera aussi cette initiative de l’hôpital universitaire de Zurich pour aider les patients au cours de leur traitement et, en France, l’adoption des Moverio par Sopra Steria dans le cadre de son Digilab, qui vise à mettre en valeur les réalisations innovantes produites en interne.
Pas de précisions sur les capacités des Moverio BT-300 en matière de commande vocale. Nous attendons un retour d’Epson sur ce point, sachant que les BT-200 gèrent jusqu’à 100 mots-clés tout en offrant la possibilité de créer des interfaces utilisateur basées sur le suivi des mouvements de la tête ainsi que le contrôle par les gestes.
Crédit photo : Epson
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