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Réalité virtuelle : quand la French Tech séduit Acer

Entre Acer et Starbreeze, cherchez la French Tech.

Difficile, au premier abord, de déceler du « made in France » dans la coentreprise que l’industriel taïwanais et le studio suédois spécialisé dans le divertissement montent autour du casque de réalité virtuelle StarVR.

La brouillard se dissipe quand on remonte à juin 2015 et l’adoption de la marque StarVR… aux lieu et place d’InfinitEye.

Le produit portait ce nom depuis plusieurs années, en référence à la start-up française qui l’a conçu.

Pour monter en puissance dans le domaine du jeu associé à la réalité virtuelle avec son moteur Valhalla, Starbreeze avait fait l’acquisition d’InfinitEye*, ses technologies et son équipe fondatrice, composée de Stéphane Portes, Robin Bourianes et Lionel Anton (ces deux derniers ayant des profils d’ingénieurs, passés par l’université de Toulouse).

Un premier prototype du casque InfinitEye avait vu le jour en 2011, avec un écran en 1 024 x 768 pixels offrant un champ de vision horizontal à 120 degrés.

Les travaux s’étaient véritablement accélérés l’année suivante, lorsque Oculus VR avait levé près de 2,5 millions de dollars sur Kickstarter.

Derrière les verres

En février 2013, le champ de vision était officiellement porté à 210 degrés, sur deux écrans de 7 pouces en 1 280 x 800 (contre 640 x 480 par œil pour l’Oculus Rift à l’époque).

Lors du passage dans le giron de Starbreeze, on en était à deux écrans 5,5 pouces en QHD (2 560 x 1 440), avec un champ de vision de 130 degrés à la verticale et un système de suivi des mouvements de la tête à 360 degrés.

Pour l’optique, la start-up a choisi – et s’y est tenue – des lentilles de Fresnel, de type plan-convexe et dont la conception permet d’obtenir une courte distance focale pour un large diamètre, sans le poids et le volume nécessaires à une lentille standard, le tout pour un moindre coût.

Palmer Luckey, le fondateur d’Oculus VR, s’est intéressé de près au projet, allant jusqu’à proposer son aide, notamment pour tester la distorsion de l’optique.

Starbreeze avait immédiatement mis le produit en situation, dans le cadre de l’E3 2015, par le biais d’une « expérience immersive ».

Début 2016 est intervenue l’initiative StarCade, avec l’ouverture, à Los Angeles, d’une salle d’arcade dédiée à la réalité virtuelle. À l’heure actuelle, le StarVR s’expose au Festival de Cannes avec le court-métrage « Cockatoo Spritz ».

En développant une joint venture avec Starbreeze, Acer compte accélérer la mise sur le marché de ce casque, à destination des professionnels et des loueurs spécialisés dans le divertissement.

* À ne pas confondre avec Infinite Eye, fournisseur écossais de solutions e-commerce/marketing.

Crédit photo : SvetaZi – Shutterstock.com

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