Dans le secteur de la réalité virtuelle, Google était attendu de pied ferme lors de la session Google I/O 2016. La firme Internet de Mountain View a annoncé son propre casque de réalité virtuelle Daydream (« rêve éveillé » littéralement).
Quelle approche a été retenue par Google au final ? Initialement, le casque Daydream était présenté comme un modèle de référence (« reference design ») pour les sociétés qui désireraient concevoir et commercialiser un casque de réalité virtuelle.
Dans ce cadre, Google voulait pousser ses services numériques sur ce nouveau type pour le support de la réalité virtuelle en lien avec un écosystème de partenaires.
Mais le groupe Internet veut s’impliquer davantage en commercialisant son propre casque Daydream. Clay Bavor, responsable de la division en charge de la réalité virtuelle au sein de Google, l’a annoncé officiellement.
Le casque Daydream est perçu comme une évolution du modèle en carton low cost Cardboard, dont la distribution a démarré en France en début de semaine à travers le Google Play Store.
Présenté lors de la conférence développeurs Google I/0 de mai 2014, le Cardboard (déjà écoulé à plus de 5 millions d’unités) avait pour objectif de démocratiser la réalité virtuelle autour des terminaux Android. Pour Google, il s’agissait également d’un galop d’essai à moindre frais.
Si Google le commercialisait, elle l’avait aussi présenté en tant que « reference design » prompt à être utilisé par d’autres sociétés. La même démarche est ici appliquée au casque Daydream : un modèle de référence et une version en propre commercialisée.
La mouture Daydream de Google sera plus confortable que le Cardboard en vue d’un usage plus intensif.
Pour Google, l’enjeu est de taille et il s‘agit de fédérer les mobinautes autour de ses services déclinés en mode réalité virtuelle.
Daydream Labs, une entité au sein de Google VR, explore ainsi les possibilités offertes par le domaine et développe des applications ainsi que des interactions.
Google a aussi prévu le support logiciel avec un mode dédié à la réalité virtuelle au sein d’Android N, la prochaine mouture d’Android prévue pour l’automne prochain.
Ce qui intégrera notamment une page d’accueil Daydream et des montures VR des applications de Google telles que YouTube, Street View et Google Photos. Google s’est aussi entouré de partenaires tels que Netflix, Hulu, la NBA et la MLB.
Côté matériel, Google va également certifier les terminaux Android avec mention « Daydream-ready » pour ceux qui pourront fonctionner de concert avec le casque Daydream. Dans ce cas, ils doivent disposer de l’affichage, du processeur et des capteurs adaptés.
LG, Samsung, HTC, Xiaomi et Alcatel sont déjà sur les rangs. Les prochains smartphones Nexus seront inévitablement aussi adaptés à cet usage.
Si le Daydream se repose sur l’écran, la puissance de calcul et les capteurs du smartphone, il est aussi accompagné d’un contrôleur dit de « motion-sensing », c’est-à-dire capable de mesurer les mouvements et accélérations qu’il subit.
Un grand soin a été porté à ce contrôleur doté de boutons physiques, de capteurs et d’un trackpad cliquable. Il préfigure en partie ce qu’Oculus (groupe Facebook) prévoit de lancer au second semestre 2016 pour son propre casque.
(Crédit photo : @Google)
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