Objectif ambitieux pour Facebook dans la réalité virtuelle.
Le réseau social compte toucher un milliard d’individus, alors même qu’il n’aurait jusqu’à présent vendu qu’un peu plus d’un million de casques Oculus.
Pour atteindre ce seuil, plusieurs leviers ont été enclenchés à l’occasion de la conférence Oculus Connect, dont la quatrième édition annuelle s’est ouverte ce 11 octobre à San Jose.
Facebook joue d’abord sur les prix. D’un côté, en rabaissant celui de l’Oculus Rift à 399 dollars, contre 699 dollars au lancement. De l’autre, en présentant un casque autonome à 199 dollars baptisé « Oculus Go ».
Sortie prévue début 2018 pour ce dispositif doté d’un écran WQHD (2 560 x 1440 pixels), du son spatialisé et des mêmes lentilles que l’Oculus Rift.
Les développeurs pourront y accéder dès le mois prochain, avec la garantie que les contenus qu’ils créeront pour le casque Gear VR de Samsung seront compatibles.
Pour se procurer le casque Santa Cruz, dévoilé lors de l’Oculus Connect 2016 et qu’on peut considérer comme le successeur de l’Oculus Rift en version sans fil, il faudra attendre l’an prochain. Facebook y a intégré un système de suivi des mouvements grâce à des capteurs à infrarouges et y a associé les manettes tactiles du Rift.
Sur le volet des services, Facebook prépare, pour 2018, une application Venues qui permettra, à l’image d’un NextVR, de visionner des concerts et des événements sportifs en direct, ainsi que des films et émissions TV.
La bibliothèque Oculus accueillera bientôt un premier Pixar (Coco). Il est également question d’expériences VR basée sur Blade Runner 2049 et sur la série « Stranger Things » de Netflix.
Oculus monte aussi en puissance sur le marché des entreprises avec, dans une vingtaine de pays dont la France, la commercialisation d’un pack à 899 dollars incluant casque, télécommande, manettes tactiles, capteurs additionnels, extension de garantie, assistance dédiée et droits de licence spécifiques.
Audi et Cisco sont partenaires de la démarche. Ils ont respectivement mis en place un showroom virtuel pour la présentation de véhicules et un environnement collaboratif sur la base d’un tableau blanc.
Mark Zuckerberg est conscient du chemin qu’il reste à parcourir. L’an dernier, lors de la conférence développeurs F8, le patron de Facebook avait déclaré se donner une décennie pour « banaliser » la réalité virtuelle et la positionner sur le même plan que des services comme la messagerie instantanée pour le partage de contenus.
L’objectif à terme est de permettre aux utilisateurs de « se téléporter », non pas au sens strict, mais en s’affranchissant de la notion d’espace et de séparation géographique pour « être là où on veut, au moment où on veut ».
Ce défi, estime Mark Zuckerberg, n’est pas que technologique. Il suppose aussi une approche philosophique qui implique de « tromper les sens » en parvenant à confondre le monde virtuel avec le réel, tout en permettant à l’utilisateur de créer son propre univers.
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