Reconnaissance faciale de Facebook : la CNIL « réfléchit à la question »
Des autorités de protection des données en Europe s’opposent à la fonction de reconnaissance des visages du réseau social. En l’état actuel, la CNIL ne se prononce pas. Mais elle est consciente des limites de la concertation avec les « géants du Web ».
La CNIL va-t-elle s’opposer à la mise en place de la fonction de reconnaissance faciale de Facebook ?
L’outil de tags pour reconnaître les visages entre dans une phase de généralisation sur le réseau social.
Et son implémentation par défaut inquiète des régulateurs en charge de la protection de la vie privée en Europe (Luxembourg, Royaume-Uni, Allemagne…).
Contacté vendredi après-midi par ITespresso.fr, Gwendal Le Grand, responsable du service de l’expertise informatique au sein de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, est peu disert sur ce nouveau cas qui flirte avec les limites des libertés individuelles.
La CNIL « réfléchit encore à la question« , esquisse-t-il en guise de commentaire.
Plus globalement, Gwendal Le Grand rappelle la position commune adoptée en 2009 par toutes les CNIL d’Europe regroupées au sein du Groupe Article 29 (G29).
« La CNIL demande que les paramètres par défaut soient respectueux de la vie privée. En particulier, les tags des images devraient se faire avec le consentement de l’utilisateur, qui doit pouvoir contrôler la diffusion de ses informations privées. »
Le régulateur des données personnelles assure que des « contacts constants » sont entretenus avec Facebook depuis 2007.
Certaines préconisations auraient été prise en compte par le réseau social, comme l’intégration de paramètres de confidentialité très fins vs l’approche brute du « tout ou rien« .
Ces concessions auraient été obtenues en partie grâce aux efforts de sensibilisation du G29.
(Lire la fin de l’article page 2)