« Le Premier ministre François Fillon a remis samedi soir sa démission au Président de la République Nicolas Sarkozy qui a mis fin à ses fonctions ».
Voilà pour la formule protocolaire annonçant le remaniement gouvernemental avec une équipe « resserrée ». On devrait en savoir plus dans la journée de dimanche. Mais on parie déjà que François Fillon restera au commande.
Comment seront traitées les questions relatives au numérique dans la nouvelle composition du gouvernement ?
Au détour d’un communiqué de presse consacré à la Taxe Google en date du 9 novembre, l’Association des services Internet communautaires (ASIC) exprimait son inquiétude concernant la « disparition » du Secrétariat d’Etat à l’Economie Numérique susceptible de « rayer de la carte le seul relais politique de la politique Internet ».
Déjà, fin 2009, l’hypothèse d’une disparition du « e-secrétariat d’Etat » était évoquée.
Mais, venant de l’ASIC (disposant d’un membre comme PriceMinister et son patron Pierre-Kosciusko Morizet), la « remarque entre les lignes » n’est pas anodine.
Dans l’équipe partante du gouvernement, sa soeur Nathalie Kosciusko-Morizet occupait les fonctions de secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique, auprès du Premier ministre.
Et elle est pressentie au ministère de la Santé dans le nouveau gouvernement, croit savoir LeMonde.fr samedi soir (une rumeur entretenue depuis plusieurs mois).
De récents signes montraient un certain flottement au sein du secrétariat d’Etat dédié au Numérique. Déjà, dans son édition du 8 novembre, Les Echos précisait que des conseillers IT auprès de NKM avaient cessé d’exercer leurs fonctions comme Pierre Bonis et Fabrice Mattatia.
Certes, en qualité de ministre chargé de l’Industrie, Christian Estrosi avait son mot à dire concernant l’Internet (l’attribution de la quatrième licence mobile, noms de domaine en .fr, dividende numérique…).
Mais, depuis leur nomination remontant à juin 2009, c’est plutôt NKM qui s’était exposée sur le terrain, dans les débats (neutralité Internet, gouvernance Internet) et dans les médias (blog, Twitter, Numerique.gouv.fr).
Elle s’était également impliquée pour soutenir la cause du numérique dans le cadre du grand emprunt national (4,5 milliards d’euros).
Comment sera pris en compte le volet numérique dans le nouveau gouvernement ?
A priori, la création d’un « ministère du numérique » digne de ce nom (une idée défendue par Laure de la Raudière, député d’Eure-et-Loir et secrétaire nationale UMP en charge des médias et du numérique) n’est pas à l’ordre du jour.
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