Rencontres en ligne : Be2 France, premier contributeur du réseau mondial
Sa maison-mère allemande a levé 15 millions d’euros. Le patron de Be2 France affiche de grandes ambitions face à Meetic ou Match.com.
Ca bouge dans le monde des rencontres en lignes. Be2 vient de ient de lever 15 millions d’euros auprès d’Index Ventures, un fonds de capital-risque européen qui a déjà soutenu quelques stars des nouvelles technologies (Skype, MySQL, Last.fm ou BioXell). Il s’agit du troisième tour de financement pour Be2. Initialement, plusieurs business angels et Banexi Ventures avaient apporté son soutien.
Les fonds levés vont servir à renforcer les marchés-clés de Be2 : la France, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas… Des campagnes de publicité seront lancées en 2009 pour asseoir la notoriété de la marque.
De quoi ravir Fabrice Le Parc. A 31 ans, ce diplômé HEC dirige depuis avril 2006 les filiales française et belge du site de rencontres « par affinité » d’origine allemande. Personne n’est parfait : il avoue avoir rencontré l’âme soeur sur Internet mais « sur Facebook ». Parallèlement, il est membre de l’Internet Dating Executive Alliance, un groupe accessible via LinkedIn qui rassemble 140 cadres dirigeants de sites de rencontre sur Internet à travers le monde.
La France, premier contributeur de Be2
La création du service de rencontre remonte à 2003 sur une idée de Robert Wuttke. L’ancien patron de Lycos Europe a lancé le projet depuis son domicile situé dans la banlieue de Munich et n’a pas hésité à débaucher plusieurs managers de Friend Scout 24, un des sites leaders sur le marché allemand de la rencontre en ligne.
Robert Wuttke a ouvert le site allemand de Be2 fin 2004. L’Espagne et l’Italie ont suivi en 2005, le reste du monde – dont la France – a été attaqué à partir de 2006. Aujourd’hui, Be2 emploie 220 personnes dans une dizaine de pays. Mais le service a été décliné et traduit pour couvrir 34 marchés dans le monde. Sa base porte sur un total de 12,5 millions d’inscrits.
Et aujourd’hui, la France est le premier pays contributeur de Be2 : l’Hexagone représente 30% du chiffre d’affaires du groupe mais le montant n’est pas communiqué. On n’en saura pas plus car la guerre des chiffres fait rage dans ce secteur hyper-concurrentiel (on recenserait plusieurs centaines de sites de rencontres en ligne rien qu’en France).
Concurrence : parlez-moi d’amour
Côté clients, Fabrice Le Parc avance 3,5 millions d’inscrits en France (ce qui ne signifie pas clients actifs et actuellement payants… ). « Cela nous met loin derrière Meetic, reconnaît-il. Mais à égalité ou presque avec Match.com. » La progression d’Easyflirt est à surveiller également mais il est souvent décliné sous forme de marque blanche.
Comme la plupart des sites de « dating », Be2 est payant : le prix de l’abonnement varie selon qu’il est souscrit pour trois, six ou douze mois. Il est en moyenne de 30 euros par mois. La vraie particularité du site réside dans son mode de fonctionnement.
« Chez nous, les utilisateurs doivent remplir un test de personnalité d’une quinzaine de minutes, détaille Fabrice Le Parc. Les résultats sont examinés par un algorithme qui va sélectionner dans notre base d’inscrits jusqu’à une soixantaine de profils compatibles avec chaque nouvel entrant. Celui-ci est alors libre de les contacter et de leur montrer leur photo… »
Résultat, le profil des inscrits est légèrement plus féminin est âgé que sur les autres sites : sur Be2 France, la moyenne d’âge tournerait autour de 35/37 ans et il y aurait 54% de femmes. « Je ne veux viser personne, mais chez certains de nos concurrents, les inscrits sont à la recherche d’une simple aventure, estime Fabrice Le Parc. Chez nous, au contraire, les internautes veulent quelque chose de durable… «
« On veut chercher Meetic, prévient Fabrice Le Parc. Nous avons une carte à jouer : nous situer sur le marché de la rencontre sérieuse. Meetic a essayé de nous imiter avec Meetic Affinity, qui propose également un test d’affinité, mais après avoir dépensé des millions d’euros en marketing, ils arrêtent de mettre autant d’argent. Pour moi, c’est le signe d’un échec… « Même si l’on parle de rencontres en ligne, les relations ne sont pas tendres entre acteurs…