Renouvellement Windows : l’Europe veut obtenir des « ristournes » de la part de Microsoft
Le Commission européenne (CE) négocie avec Microsoft les conditions de renouvellement des licences des systèmes d’exploitation de 36 000 postes. Sans appel d’offres.
Communauté open source en émoi
A l’époque, des députés européens avaient pris position contre Microsoft.
C’est le cas de Heidi Rühle, députée du groupe des Verts au Parlement européen qui était alors montée au créneau en avril 2008.
Celle-ci brandissait les articles 93 B et 93 C de la Commission européenne qui stipulent qu’après une condamnation (en référence à celle de Microsoft), il n’est plus possible de participer aux soumissions d’appels d’offres.
De facto, la Commission européenne dispense la firme de Redmond d’une moindre procédure de soumission.
On se souvient également que l’UE s’était émue de la commercialisation systématique de Windows 7 avec le navigateur Internet Explorer à même de distordre la concurrence.
Et le contrat porte sur le renouvellement des systèmes d’exploitation avec la mise à jour du parc de machines vers… Windows 7.
Mais les contradictions ne s’arrêtent pas là si l’on se réfère aux recommandations de l’European Interoperablity Framework (EIF).
Censées servir de référence pour déterminer la ligne à tenir en termes d’interopérabilité logicielle, elles s’attardent longuement sur l’aliénation de l’Union européenne à un seul fournisseur de logiciel.
C’est la Direction générale de l’informatique (Directorate General for Informatics ou DIGIT en anglais) de la Commission européenne qui appuie sur ce point précis.
Néanmoins, elle a précisé qu’un appel d’offre n’était pas opportun puisque “Microsoft remplit le cahier des charges.”
C’est toute la communauté de l’open source qui est en émoi, à commencer par Jan Wildeboer, support de Red Hat en Europe.
Ce dernier s’offusque de l’absence d’appel d’offre qui, à termes, condamne l’UE au tout Microsoft.
Le premier volet des négociations commencées avec Microsoft porte sur le renouvellement de licences, mais elles vont être doublées de négociations sur le service de support des logiciels installés.
La partie n’est pas terminée et le contrat pas encore signé.
Les licences Microsoft de l’UE s’arrêtent le 31 mai 2011.