Renseignement : l’armée française prête à interconnecter son système d’information
La direction générale de l’armement a signé un contrat avec Airbus Defence and Space, chargé de l’industrialisation, du déploiement et du support de ses systèmes d’informations dans la cadre d’un programme de l’OTAN.
La direction générale de l’armement (DGA) qui pilote le programme de système d’information des armées (SIA), a chargé Airbus Defence and Space de l’industrialisation, du déploiement et du support des systèmes DOPEC (Dispositif pour l’optimisation de l’emploi des capteurs) et CSD (Coalition shared data server).
L’initiative s’inscrit dans le cadre des travaux de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) visant à coordonner la collecte, le traitement, la diffusion et le partage de données de renseignement, surveillance et reconnaissance interarmées (JISR).
Ce programme a été dévoilé lors du sommet de Chicago en mai 2012 et a fait l’objet d’un essai technique (Unified Vision 14) réalisé en Norvège en mai 2014.
Il a consisté à tester la connectivité des systèmes de surveillance de 18 pays de l’OTAN ainsi que l’aptitude de l’Alliance atlantique à collecter et fusionner du renseignement issu de sources multiples (espace, air, terre, mer, cyber).
D’ici 2020, des systèmes de renseignement militaire de 9 pays de l’OTAN – États-Unis, Canada, France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas et Norvège – devraient être interconnectés. Les systèmes DOPEC et CSD constituant le volet français de ce réseau, explique Silicon.fr.
DOPEC peut décliner un ordre politique ou de commandement en actions pour capteur embarqué dans un drone, un satellite d’observation, un avion de mission, etc., et pour chaque acteur impliqué dans le bon fonctionnement des opérations de renseignement sur le terrain. Les images, les vidéos et les communications obtenues sur le terrain et/ou sur Internet sont collectées, exploitées et alimentent le personnel autorisé.
Ces échanges massifs de données passent par un réseau intelligent de serveurs CSD, des serveurs en cours de déploiement au sein des forces françaises.
Crédit image : Amy Walters – Shutterstock.com