On en reste Babar à l’annonce.
Par un élan magnanime qui s’inscrit dans le cadre de l’examen du projet de loi sur le renseignement tendant à élargir la cyber-surveillance, les services secrets français ont fait une concession de taille.
Ils ont décidé d’ouvrir une liste rouge pour que vos coordonnées les plus sensibles ne figurent pas dans leurs bases de données à des fins d’espionnage.
A l’instar de la liste Pacitel qui permet d’éviter la prospection commerciale par téléphone, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) va établir un fichier qui permettra à tout citoyen de déposer dans un coffre-fort numérique ses données personnelles qu’il souhaite écarter de toute exploitation au profit de la communauté amicale du renseignement.
Nom du code du projet : Bisounours. Le seul nom de programme de divertissement pour les enfants que les services secrets n’ont pas encore exploité dans le cadre de leur activité de cyber-espionnage.
On pourra intégrer dans cette base Bisounours les éléments que l’on souhaite vraiment cacher : le deuxième numéro de téléphone de son smartphone dual SIM, sa dixième adresse e-mail, son accès à un compte Facebook avec 10 ans de moins sur le profil et même son pseudonyme sur Meetic ou Badoo avec une photo d’un membre de One Direction.
Le gouvernement se félicite de cette initiative visant à renforcer la confidentialité par la voix de la secrétaire d’Etat au contrôle numérique : « Les Français vont gagner en sérénité : big data ne rime pas forcément avec surveillance au pro rata. »
Même son de cloche du côté de la CNIL qui s’est félicitée de ce cadenas au nom de la préservation des libertés civiles à l’ère numérique…bien que la commission en charge de la protection des données personnelles cherche encore à savoir si elle aura un accès ou non à ce fichier Bisounours dans la perspective d’un contrôle.
En raison de l’évaporation des projets de type cloud souverain, la DGSI a décidé de prendre le relais et de faire appel aux services d’Amazon Web Services pour stocker les données dans ses coffres forts virtuels localisés dans le cloud.
« Nous avons adopté une approche PRISMatique pour traiter ce sujet sensible et éviter que la NSA pille nos données », assure Edouard Snaudeyne, un aimable correspondant en charge de la cellule « Bigue Brauser » pour la communication au sein de l’agence de renseignement français.
Une vidéo est disponible en bas de page pour découvrir les dessous du programme Bisounours.
C’est presque troublant ces révélations : on a TOR de croire que les services de renseignement ont toujours quelque chose à cacher.
Bonus vidéo (YouTube)
(Crédit photo illustration : Shutterstock.com – Droit d’auteur : Imilian)
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