Très à cheval concernant le respect de la vie privée sur le Web, l’Allemagne se penche cette fois-ci sur le sujet qui lie e-réputation et recrutement d’un salarié.
Internet n’oublie jamais et certaines personnes à la recherche d’un travail ont tendance à l’oublier. Il est en en effet de plus en courant que les employeurs, entreprises ou cabinets de recrutement, sondent la Toile à la recherche d’informations personnelles sur les candidats.
Selon un récent sondage du site de recrutement RegionsJob, 47% des DRH mettraient à contribution les réseaux sociaux pour pister les profils des candidats intéressants.
C’est pourquoi Thomas de Maizière, le ministre de l’Intérieur allemand, a déposé un projet de loi devant le Bundestag (l’équivalent de notre Assemblée nationale) destiné à protéger l’e-réputation des Allemands.
Ce projet de loi vise à interdire aux recruteurs d’utiliser lors de la phase de recrutement des informations personnelles sur un candidat dénichées sur Internet, notamment visant à lui porter préjudice.
« Il faut un juste équilibre entre les intérêts des salariés et ceux des employeurs. Les patrons ne doivent pas devenir des espions. L’objectif de cette loi, c’est d’empêcher que des informations privées deviennent publiques, et qu’il y ait des gens mis à l’écart, des moutons noirs », a expliqué Thomas de Maizière, rapporte nos confrères d’Ecrans.fr.
Si cette loi est adoptée en Allemagne, les recruteurs pourront certes continuer à s’informer sur l’identité numérique d’un postulant à un emploi en consultant son profil sur des réseaux sociaux professionnels, comme LinkedIn, mais ils ne seront plus autorisés à rechercher des informations personnelles et privées sur des sites communautaires en vogue comme Twitter et Facebook.
Toutefois, ce projet de loi a des limites, puisque les recruteurs pourront continuer à rechercher des informations sur les candidats via Google…
S’il est prouvé qu’un chasseur de tête ou qu’une entreprise ont effectué des recherches sur Internet concernant un candidat, ils pourront écoper d’une amende en guise de réprimande.
Mais comment prendre les recruteurs la main dans le sac ou prouver qu’ils ont consulté le profil Facebook d’un postulant ? Ce projet de loi part peut-être d’une bonne intention, mais son application dans le monde du travail pourrait être difficile à mettre en œuvre…
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