Par opposition aux outils collaboratifs déployés en interne, l’usage des réseaux sociaux publics fait l’objet d’une attention particulières de la part des entreprises, dont les inquiétudes en matière de confidentialité et d’image de marque sont renforcées par l’ambiguïté du cadre législatif actuel.
Voilà quelques-uns des enseignements à tirer de la 3e édition annuelle du baromètre « Social Media in the Workplace » établi par le cabinet d’avocats américain Proskauer à partir des témoignages recueillis auprès de 110 multinationales dans 17 pays*.
Au 31 décembre 2013, près de 90% des entreprises interrogées déclarent utiliser les réseaux sociaux, à leur initiative ou à celle des employés. Elles étaient 75% en 2011. Mais 36% des dirigeants sondés reconnaissent « bloquer activement » l’accès à ces services (+ 10 points en un an). Ils sont 25% à accorder des permissions au cas par cas.
Mais il est d’autant plus difficile d’opérer un blocage total que les salariés apportent de plus en plus souvent leurs terminaux personnels… parfois à la demande de leur employeur (concept du « Bring Your Own Device »). La bonne approche réside peut-être dans un contrôle assidu, mais modérément restrictif. Par exemple à travers une charte : 80% des répondants en ont adopté une et plus de la moitié l’ont mise à jour l’année dernière. Plus d’un tiers des entreprises (37,5%) organisent aussi des sessions de formation aux bonnes pratiques.
Reconnaissant les avantages des réseaux sociaux en matière de communication et de collaboration, les dirigeants constatent toutefois qu’un usage trop soutenu peut desservir la productivité. 71% d’entre eux avouent avoir dû prendre des mesures disciplinaires contre au moins un employé pour utilisation abusive. Un taux deux fois plus élevé qu’en 2012 (35%).
Les principales craintes se portent sur les fuites de données (80%), avec des cas bien particuliers comme celui d’un profil LinkedIn indiquant avec quels clients travaille une entreprise. Les dirigeants redoutent également qu’une mauvaise image de leur société soit véhiculée (71%), notamment par des commentaires « désobligeants » émis directement par des employés (65%).
De nombreux flous – voire vides – législatifs se posent à l’heure de déterminer dans quelle mesure une entreprise a le droit de surveiller l’accès aux réseaux sociaux sans contrevenir aux lois sur la protection de la vie privée. En France, au Japon et en Argentine, les cas se sont multipliés autour de la difficile segmentation des informations entre public et privé, tout particulièrement sur Facebook.
* Périmètre de l’étude : Allemagne, Argentine, Brésil, Canada, Chine, Danemark, Espagne, Etats-Unis, France, Hong Kong, Inde, Irlande, Italie, Japon, Pays-Bas et Royaume-Uni.
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