Emploi : les jeunes cadres misent sur les réseaux sociaux
Les données de l’Apec révèlent que l’âge est un critère déterminant dans les usages des réseaux sociaux professionnels par les cadres, notamment pour la recherche d’emploi.
Les réseaux sociaux professionnels sont importants dans les démarches de veille et de recherche d’emploi. C’est la vision des cadres de moins de 30 ans d’après des données collectées par l’Apec*.
Ces « jeunes cadres » (pour reprendre la terminologie de l’étude) ont tendance à voir au-delà de LinkedIn et de Viadeo. 46 % affirment avoir utilisé Facebook au cours des 12 mois précédents pour rechercher un emploi. Le taux baisse à 40 % chez les 30-49 ans et à 28 % chez les plus de 50 ans.
On retrouve cet écart lorsqu’on demande aux cadres s’ils jugent Facebook utile : 52 % des moins de 30 ans répondent positivement, contre 28 % des plus de 50 ans. Le différentiel est comparable avec Twitter (43 % vs 20 %).
[? ETUDE APEC 2019] Enseignement Numero 4️⃣
? Les 3 moyens perçus comme les plus efficaces pour changer d’entreprise ?
➡️ L’offre d’emploi ?
➡️ Le réseau de relations ?
➡️ Les réseaux sociaux professionnels ?#Recrutement #Emploi #EtudeApec : https://t.co/m43XothTw2 pic.twitter.com/Iu9JRvugkX— Apec.fr (@Apecfr) 14 juin 2019
Réseaux sociaux : des pratiques qui varient selon l’âge
L’utilisation des réseaux sociaux professionnels est essentiellement motivée par la consultation d’offres d’emploi : 86 % l’ont fait sur les 12 mois précédents chez les moins de 30 ans, contre 77 % des 30-49 ans et 62 % des plus de 50 ans). Et l’est aussi par une visibilité accrue auprès des recruteurs. Leurs aînés cherchent d’abord à entretenir leur réseau de contacts.
Parmi ceux qui ont répondu au moins à une offre, le taux atteint 77 % chez les moins de 30 ans, contre 53 % chez les 30-49 ans et 36 % chez les plus de 50 ans.
L’écart peut se justifier entre autres par le fait que de nombreux postes s’adressent aux personnes disposant de moins de 10 ans d’expérience. On le retrouve d’ailleurs pour ce qui est d’avoir été directement approché par un recruteur ou un cabinet : 67 % des moins de 30 ans l’affirment, contre 60 % des 30-49 ans et 39 % des plus de 50 ans.
Veille sectorielle et networking
Lorsqu’ils sont exploités, les réseaux sociaux professionnels ont des usages très variés. 37 % de l’ensemble des cadres interrogés disent entretenir des contacts existants. 36 % déclarent en nouer de nouveaux. 28 % déclarent suivre l’actualité de leur secteur ou de leur fonction. 23 % consultent les profils de professionnels en poste dans des entreprises qui les intéressent.
Le réseau de relations au sens large reste toutefois le canal considéré comme le plus efficace dans la recherche d’emploi : 72 %, devant les offres d’emploi (69 %)… et les réseaux sociaux professionnels (60 %).
Alors qu’il sont relativement marqués avec l’âge, les écarts sont beaucoup plus ténus entre les cadres qui se disent en veille et ceux qui s’affirment en recherche active.
Même chez les cadres qui déclarent ne pas avoir l’intention de changer d’entreprise, plus de la moitié consultent des offres d’emploi et 29 % y répondent.
À l’écoute des opportunités
La fréquence d’utilisation de LinkedIn et consorts augmente avec le souhait de mobilité professionnelle. 33 % des cadres en recherche active se connectent quotidiennement, contre 20 % de ceux ouverts aux opportunités et 9 % de ceux qui n’ont pas l’intention de changer d’entreprise.
* « Les pratiques de veille et de recherche d’emploi des cadres » – Enquête en ligne réalisée en décembre 2018. Réponses collectées auprès de 1 330 cadres en postes depuis plus d’un an, 440 depuis moins d’un an et 90 demandeurs d’emploi.
Photo d’illustration via Visualhunt