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La résistance s’organise dans la Silicon Valley face au « décret Trump »

Les forces vives de la Silicon Valley s’organisent pour manifester leur opposition au décret sur l’immigration que Donald Trump a signé vendredi dernier au nom de la lutte antiterroriste.

Le texte prohibe, pour au moins 120 jours, toute entrée de réfugiés aux États-Unis. Il interdit aussi, pour 90 jours au minimum, l’admission, sur le sol américain, de ressortissants de 7 pays à majorité musulmane (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen), exception faite des porteurs de la carte verte.

L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) fait partie des organisations qui ont saisi les tribunaux, obtenant plusieurs décisions favorables aux détenteurs de visas qui avaient été – ou qui allaient être, à l’issue de leur transit – interceptés aux aéroports et mis sous la menace d’une expulsion.

Twitter aussi

Google s’est engagé, en début de semaine, à soutenir le combat de l’ACLU, à travers un fond humanitaire de 2 millions de dollars que les employés du groupe peuvent compléter d’autant.

Twitter* a décidé de faire de même. Près de 1 000 employés ont constitué un fonds de 1,59 million de dollars, avec la participation du CEO Jack Dorsey et du président exécutif Omid Kordestani.

« Nous sommes loin d’avoir terminé notre travail », assure le directeur juridique Vijaya Gadde, cité par TechCrunch. Et d’ajouter : « Je suis fier de constater que nous nous dressons en tant qu’individus pour défendre les libertés ».

L’ACLU aura, en quelques jours, amassé plusieurs dizaines de millions de dollars. Des personnalités de la tech (Tony Fadell, cofondateur de Nest ; Stewart Butterfield, CEO de Slack…) et au-delà (à l’image de la chanteuse Sia) ont accompagné le mouvement.

Les liens avec la Silicon Valley se sont renforcés lorsque l’organisation de défenses des libertés civiles à l’ère numérique a annoncé rejoindre le programme d’accélération de Y Combinator, pour « mieux se préparer aux nombreux combats » auxquels elle s’attend sous l’ère Trump.

Un élan commun

Entre Google, Apple, Facebook, Uber et Stripe, l’heure est aux travaux collaboratifs. D’autres sociétés seraient dans la boucle, d’après Recode, qui publie le brouillon d’une lettre que le groupement compte adresser à Donald Trump.

« Nous espérons que vous saurez percevoir en nous un point d’appui pour établir une politique d’immigration […] qui reflète les valeurs américaines », déclarent les cinq firmes, non sans jouer de concessions (« Nous partageons votre objectif de sécurité nationale »).

* Twitter avait déjà ajouté, sur l’écran de chargement de l’application Periscope, la mention « Conçu avec fierté en Amérique par des immigrés ».

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