L’UNSA et la CFDT, les deux premiers principaux syndicats du groupe SFR, ont adopté un accord proposé par la direction du groupe télécoms portant sur la restructuration. Celle-ci porte sur un plan de 5000 départs volontaires, soit un tiers de l’effectif à l’horizon mi-2019.
La signature des syndicats UNSA et CFDT – majoritaires à eux deux – suffit à valider le dispositif, selon l’AFP. En revanche, la section CGT refuse d’apporter son estampille, dénonçant un « passage en force » de la direction du groupe télécoms.
L’engagement de Patrick Drahi (dirigeant du groupe Altice, propriétaire de Numericable-SFR) vis-à-vis des pouvoirs publics de ne pas procéder à des licenciements secs arrive à terme. Les discussions se sont accélérées pour traiter le problème des « sureffectifs ».
Mardi, les syndicats et la direction de SFR avaient rencontré chacun de leur côté la ministre du Travail Myriam El Khomri pour évoquer « les perspectives d’évolution de l’entreprise, et ses conséquences en matière d’emploi ». Et déjà à cette étape, la direction du groupe télécoms-médias (propriété d’Altice, dirigé par Patrick Drahi) se montrait confiante dans la signature d’un accord syndical « d’ici la fin de la semaine ».
Dans un communiqué diffusé hier (4 août), la CFDT évoque « un new deal » pour le pôle télécoms du groupe SFR. Avec un engagement phare mis en avant : « Il ne pourra pas y avoir de départs autres que volontaires juqu’à mi-2019. »
En évoquant une « extension de garantie de l’emploi », la CFDT évalue l’effectif du pôle télécoms à 10 000 salariés « a minima » jusqu’à fin juin 2019. Actuellement, la masse salariale actuelle se situe à 14 300 personnes.
Plusieurs étapes sont jalonnées à travers cet accord : restructuration de la distribution d’ici à fin 2016 (4600 salariés concernés dans le réseau de boutiques, un millier de départs prévus dès la fin de cette année), mise en place d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) d’ici janvier 2017 et statuts sociaux au sein du groupe à harmoniser d’ici le premier trimestre 2017.
Les Echos évoque une provision d’une fourchette de 600 et 800 millions d’euros étalés sur deux ans dans les comptes de SFR pour exécuter ce plan drastique de réduction d’effectif. Mais les départs en masse devraient se traduire par des réductions de coûts d’environ 400 millions par an dès l’an prochain.
(Crédit photo : la CFDT chez SFR)
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