Résultats Cegid : le cloud ancré dans la stratégie et le business

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Editeur de solutions BtoB de gestion, Cegid perçoit la montée en puissance des services en mode hébergé (SaaS), qui est soulignée dans les résultats semestriels.

Ce matin, Jean-Michel Aulas nous a fait une (incroyable mais honnête) confidence : il ne croyait pas au cloud…

Son fidèle bras droit Patrick Bertrand (présent à ses côtés) a eu raison d’insister, glisse le patron de Cegid.

L’éditeur lyonnais de solutions de gestion pour les entreprises vient de présenter ses résultats financiers semestriels.

Globalement, les indicateurs financiers pour la première partie de l’exercice 2015 tiennent la route : le chiffre d’affaires est en hausse de 2,2% à 133,6 millions d’euros, le résultat opérationnel courant s’élève à 159 millions d’euros (+8,6%) et le résultat net s’affiche à 9,4 millions d’euros (+8,6%).

« On améliore la performance économique », résume le président fondateur de Cegid. Et c’est le principal.

L’occasion de mettre en avant l’influence grandissante du cloud. Car le SaaS (services hébergés) de l’éditeur lyonnais de logiciels pour les entreprises porte la croissance.

« 80% de nos clients vont basculer dans le cloud dans les 10 ans », prédit Jean-Michel Aulas.

En l’état actuel, Cegid recense 400 000 utilisateurs qui utilisent au quotidien ses solutions, dont 130 000 en mode SaaS répartis dans près de 45 000 entreprises, 1700 cabinets d’expertise comptable et 350 organismes publics.

Le chiffre d’affaires réalisé par le cloud est passé de 22,9 millions d’euros à 29,3 millions d’euros (+28%). « Il dépasse le chiffre d’affaires des licences », confirme le directeur général Patrick Bertrand.

La valeur des contrats SaaS actifs a dépassé la barre des 100 millions d’euros (+35% à 132 millions d’euros).

Le plus gros contrat signé en mode SaaS va rapporter à Cegid un chiffre d’affaires supérieur à 500 000 euros sur 36 mois.

Parallèlement, le business des licences perd de son aura : – 11,6% par rapport au premier semestre 2014 (13,8 millions d’euros).

L’épanouissement dans le cloud passe par un accroissement de la base de données clients. « Un quart des contrats cloud se fait avec de nouveaux clients », précise le directeur général de Cegid.

Quels types de solutions SaaS sont adoptés ? Dans la base de clients cloud de Cegid, 54% des outils sont adressés aux experts-comptables pour TPE et petites entreprises, 13% concernent des solutions de finances et de fiscalité et 20% concernent la gestion des ressources humaines.

Cegid pousse des accords cloud-to-cloud entre IBM et Microsoft

Pour accélérer dans le cloud, Cegid s’appuie sur « l’usine cloud d’IBM » (des ressources data centers d’IBM installées en France) et des accords cloud-to-cloud avec Microsoft assurant l’interopérabilité.

Des jonctions sont réalisées avec Office 365 (la déclinaison cloud de la suite bureautique de Microsoft) très prisée dans des segments de profession comme les experts-comptables mais aussi avec la plateforme cloud Azure.

Mais l’éditeur a tenu à garder la main sur ses clients. Il conserve la main sur la facturation et la relation client. « C’est la première fois que Microsoft y consent. Cela a été jusqu’au siège de Seattle », assure Jean-Michel Aulas.

Cegid poursuit aussi son effort d’internationalisation des services : l’éditeur est implanté dans 15 pays et affiche une croissance de +25% de ses activités hors France réalisée essentiellement sous le prisme des logiciels de retail.

« En 5 ans, on atteint déjà 40 % de notre objectif de CA à l’international, soit 20 millions d’euros », expliquait récemment Patrick Bertrand dans une interview approfondie accordée à ITespresso.fr.

Le groupe software est conscient qu’il faudra passer par d’autres accords stratégiques pour proposer des socles cloud par grandes régions stratégiques (Europe, Afrique, Etats-Unis). Un sujet à l’étude.

Croissance externe active

Alors que l’éditeur multiplie les opérations de croissance externe, il regarde systématiquement le potentiel cloud. Pour le cas du rachat du californien JDS Solutions (solutions retail), tout reste à faire.

En revanche, du côté d’Altaven (éditeur français de solutions de gestion fiscale qui va garder une certaine autonomie dans la nouvelle configuration) dont l’acquisition a été annoncée dans la foulée, « l’essor cloud a démarré », indique Patrick Bertrand.

Pour l’année 2105, ce n’est pas fini en termes de croissance externe.

« On prévoit d’autres acquisitions d’ici la fin de l’année », précise Patrick Bertrand. Entre 5 et 7 dossiers sont scrutés actuellement…Pourquoi pas l’équivalent d’un JDS en Europe, esquisse Jean-Michel Aulas.

Sur le volet open innovation, Cegid s’ouvre à l’écosystème start-up. Dans le prolongement de la présentation de ses résultats financiers, l’éditeur vient d’annoncer une prise de participation minoritaire (13%) dans NovigoTech, une start-up lilloise spécialisée dans les portails collaboratifs pour gérer les ressources humaines et les paies. Une prise de contrôle progressive est d’ores et déjà actée.

L’éditeur prévoit des opérations similaires dans la French Tech mais il faut garder en tête la consigne édictée par Patrick Bertrand pour orienter la croissance externe : « Pas de dispersions dans les métiers, renforcement dans les expertises de Cegid ».

A (re)découvrir : Interview Patrick Bertrand – Cegid : « Le moteur du marché, c’est le cloud et le SaaS » (23 juin 2015)

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Présentation des résultats financiers de Cegid – Premier semestre 2015 : Jean-Michel Aulas (Président) et Patrick Bertrand (DG).

 

 

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