Résultats Free : ses dirigeants assurent qu’Iliad rien à signaler
Le groupe Iliad-Free maintient que son modèle est « éprouvé et rentable ». Mais les nouveaux défis (mobile, fibre) sont immenses.
Mobilité, fibre, concurrence accrue…On dit que les nuages gris s’amoncellent sur le groupe Iliad-Free. Mais ses dirigeants affichent une certaine sérénité face aux nouveaux défis.
Difficile de les contrarier avec les résultats financiers affichés en 2009 : le chiffre d’affaires est en hausse de 25% (à 1,9 milliard d’euros contre 1,5 milliard en 2008), le résultat net affiche une progression de 75% (176 millions d’euros), la trésorerie s’est gonflée (376 millions d’euros) et l’endettement net a baissé de 217 millions d’euros (un des taux les plus faibles parmi les opérateurs européens, estime le groupe télécoms-FAI).
Pourtant, sur la bataille des recrutements en abonnés ADSL, le recrutement a été plus difficile en 2008. Sa base globale de clients haut débit est passée de 4,2 millions d’abonnés à 4,4 millions (389 000 nouveaux abonnés pour Free en 2009).
A la fin de l’année 2009, Free aligne 3,7 millions d’abonnés sous sa marque phare et Alice en conserve 678 000. Même si Free est parvenu à convaincre des clients Alice à basculer vers une offre Free, il y a eu une déperdition de clientèle du côté de l’ex-service d’accès de Telecom Italia France.
Néanmoins, Xavier Niel, principal dirigeant du groupe Iliad-Free, est fier d’exhiber le plus faible taux de churn du marché face à ses concurrents (pour la marque Free du moins, il est inférieur à moins de 1% par mois). C’est la qualité de service technique et client et qui fait la différence, dixit le co-fondateur du groupe Iliad.
De son côté, Thomas Reynaud, directeur financier d’Iliad, maintient que le rachat d’Alice demeure « une bonne opération financière et stratégique ».
Au final, la transaction s’élève à 700 millions d’euros (début 2009, une somme de 50 millions d’euros a été reversée à Iliad-Free par Telecom Italia en guise « d’ajustement »).
Free Mobile : ouverture commerciale confirmée en 2012
Du côté des dépenses, Free a investi 300 millions d’euros dans son réseau haut débit en 2009 toujours sous le signe du dégroupage (85,4% à fin 2009).
L’an dernier, l’investissement dans le déploiement de la fibre s’est élevé à 134 millions d’euros (200 millions en 2010).
Une enveloppe globale FTTH d’un milliard d’euros est prévue dans la période 2010 – 2012 (4 millions de prises raccordables à cette échéance) alors que le cadre règlementaire est fixé.
La mobilité prend ses marques. « L’espace pour un quatrième opérateur mobile demeure immense », assure Maxime Lombardini, Directeur général de Free.
Entre décembre 2009 et janvier 2010, Free Mobile a obtenu la fameuse quatrième licence 3G pour 240 millions d’euros.
Mais le groupe télécoms se montrerait aussi intéressé pour les fréquences 3G résiduelles qui restent à attribuer au printemps. Iliad-Free a confirmé une ouverture commerciale en 2012.
Là aussi, un plan d’investissement d’un milliard d’euros est prévu pour effectuer ses premiers pas en tant qu’opérateur mobile.