Résultats Intel : la génération Broadwell repoussée
A l’issue d’un 3e trimestre 2013 marqué par un recul de son activité sur le marché du PC, Intel annonce un retard dans la production de sa future génération de processeurs Core-i ‘Broadwell’.
Intel vient de livrer son bilan financier pour le 3e trimestre 2013.
Le fondeur concède du terrain dans l’univers du PC, connaît un léger recul dans la mobilité, mais progresse sur le marché des serveurs. Si bien que ses résultats sont presque un parfait copier-coller de ceux réalisés un an plus tôt.
A 13,5 milliards de dollars, le chiffre d’affaires reste inchangé, tout comme le résultat net (3 milliards) et le bénéfice par action (0,58 dollar).
La marge brute cède même du terrain par rapport au 3e trimestre 2012, passant de 63,3% à 62,4%, tout de même au-delà des attentes (61%).
Ce sont les revenus du PC Client Group (-3,5%, à 8,4 milliards de dollars) qui plombent les chiffres de la firme.
A l’inverse, la contribution du Data Center Group est plus élevée : +12,2%, à 3,9 milliards de dollars.
Ce que le fondeur perd du côté des ordinateurs, il le récupère avec ses Xeon, mais ne le rattrape pas, en revanche, avec ses autres puces, notamment dans la mobilité : le chiffre d’affaires sur ce segment est en repli annuel de 9,3%, à 1,1 milliard de dollars.
L’optimisme reste néanmoins, comme le note Silicon.fr, de mise pour le 4e trimestre, avec un CA prévisionnel de 13,2 à 14,2 milliards de dollars, contre 12,5 milliards un an plus tôt.
Les processeurs Broadwell, eux, attendront. Retardée de trois mois, leur production ne débutera qu’au 1er trimestre 2014, alors qu’elle était initialement prévue pour novembre 2013.
‘Broadwell’ succédera à l’actuelle architecture ‘Haswell’.
Dans la feuille de route d’Intel, qui alterne entre phase de Tick (‘die shrink’, soit la réduction de la taille de la puce de l’architecture précédente) et de Tock (pour l’introduction d’une nouvelle architecture), il s’agit d’un Tick.
Les nouveaux Core-i (5e génération) bénéficieront en l’occurrence d’une gravure en 14 nm.
C’est cette transition qui pose problème. La mise au point d’une chaîne de production avancée nécessite de longues phases de test et d’étalonnage afin d’assurer les rendements nécessaires pour une production de masse.
Or, les premiers lots de production de prototypes « présentent des rendements en deçà des exigences », comme l’a reconnu Brian Krzanich.
Le P-DG D’Intel cherche toutefois à rassurer les actionnaires : « C’est un petit soubresaut dans le calendrier […] et cela n’aura pas d’incidence sur l’architecture Skylake [qui doit succéder à Broadwell, ndlr] ».
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