Résultats LinkedIn : le réseau social se monétise
Les marchés ont salué la croissance affichée par LinkedIn à l’issue d’un trimestre marqué par un développement sur mobile et dans les solutions marketing.
Coté sur le New York Stock Exchange, le titre LinkedIn (LNKD) a connu une forte hausse ce jeudi dans les échanges d’après-Bourse : +7,51%, à 194,20 dollars. Le réseau social professionnel venait d’annoncer ses résultats financiers pour le 2e trimestre de l’année budgétaire 2014, clos le 30 juin dernier.
En croissance de 47% sur un an (533,9 millions de dollars), le chiffre d’affaires dépasse les attentes des analystes, tout comme le bénéfice net, en progression de 31% à 63 millions de dollars (soit 51 cents par action en normes non-GAAP ; voir la synthèse des résultats). Les solutions dites de « gestion de talents » restent le principal poste de revenus, à hauteur de 322,2 millions de dollars (+49% d’une année sur l’autre), devant les outils marketing (106,5 millions de dollars) et les offres Premium (105,2 millions).
Si les Etats-Unis concentrent encore 60% du CA (317,8 millions de dollars), le développement à l’international s’accélère avec en tête de liste la zone Europe – Moyen-Orient – Afrique, où sont désormais réalisés 20% des ventes (134,9 millions de dollars). L’Asie-Pacifique ne représente encore que 45,6 millions de dollars de facturations ; le « reste du continent américain » – hors USA -, 35,5 millions.
L’audience progresse toujours à un rythme régulier : LinkedIn a recruté 16,9 millions de membres sur la période d’avril-juin et 75,3 millions au cours des douze derniers mois. Les investissements consentis pour monétiser cette base augmentent en conséquence : 128,7 millions de dollars injectés en R&D au 2e trimestre 2014… et 184,5 millions en marketing. Des dépenses records dans les deux cas.
La période printanière aura été marquée par de grands travaux sur le mobile, qui réunit désormais 45% des utilisateurs du réseau social. Les outils de recrutement ont également occupé une place de choix dans la stratégie de LinkedIn, qui a notamment racheté, pour 120 millions de dollars, l’Américain Bright et sa plate-forme basée sur l’exploitation poussée d’algorithmes. Les données fournies par les internautes permettent de dépasser la recherche par mots-clés et de faire ainsi gagner du temps aux entreprises à la recherche de candidats.
Autre acquisition, annoncée plus récemment pour 175 millions de dollars : celle de Bizo et ses technologies de gestion des campagnes marketing concentrée sur les segments d’audience professionnels. LinkedIn travaille actuellement sur l’intégration, dans son portefeuille, de ces outils d’analyse approfondie de données facilitant la mise en relation des annonceurs et des entreprises.
Avec l’objectif d’accélérer son expansion à l’international, de maximiser le revenu par utilisateur (ARPU) et de s’étendre à un public « au-delà des cols blancs » (propos du CEO Jeff Weiner), LinkedIn revoit ses prévisionnels à la hausse pour la fin 2014 : un chiffre d’affaires dans la fourchette de 543 – 547 millions au 3e trimestre et 2,14 à 2,15 milliards sur l’année.
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Crédit photo : Clément Bohic – ITespresso.fr