Résultats Microsoft : Azure plus performant que LinkedIn et les Surface
LinkedIn coûte, pour l’heure, plus qu’il ne rapporte à Microsoft. Azure reste sur une dynamique de forte croissance, au contraire des Surface.
Dans quelle mesure le business de LinkedIn pèse-t-il sur les comptes de Microsoft ?
Les résultats financiers que la firme de Redmond annonce pour le 3e trimestre de son exercice fiscal 2017 – correspondant à la période du 1er janvier au 31 mars – apportent quelques éléments de réponse.
Le réseau social professionnel aux 500 millions de membres frôle le milliard de dollars de revenus, mais consomme presque autant en OPEX. Il affiche une perte d’exploitation de 386 millions de dollars.
Ses performances sont intégrées dans le segment « Productivity and Business Processes », dont le chiffre d’affaires progresse de 22 % sur un an, à 7,958 milliards de dollars.
Office 365 n’y est pas étranger : + 45 % de C.A. sur la partie entreprises avec le franchissement du cap des 100 millions d’utilisateurs, et + 15 % pour les produits grand public, avec 26,2 millions d’abonnés. Même tendance sur l’offre Dynamics, où l’offre hébergée enregistre des revenus en hausse annuelle de 81 %, contre 10 % pour la gamme dans son ensemble.
Des Surface en fin de cycle
Hausse plus modeste des revenus sur le segment « Intelligent Cloud » (+ 11 %, à 6,763 milliards de dollars), notamment du fait d’un recul sur les contrats de support de Windows Server 2003. Le résultat d’exploitation reste toutefois stable d’une année sur l’autre, essentiellement grâce à Azure, dont le C.A. double presque.
C’est plus compliqué sur le segment « More Personal Computing », qui dégage 8,836 milliards de dollars (- 7 %). Pas tant sur les licences Windows (+ 5 % sur les OEM, avec un + 10 % sur les éditions Pro), mais sur les brevets, les téléphones (aucun revenu enregistré pour le trimestre)… et les terminaux Surface, qui totalisent 831 millions de dollars de C.A. (- 26 %), en amont d’un renouvellement qui pourrait relancer les ventes.
La progression des revenus sur la publicité search (+ 8 % hors coûts d’acquisition de trafic) et le gaming (+ 4 %, malgré un recul trimestriel du nombre d’utilisateurs actifs sur le Xbox Live) permet néanmoins au résultat d’exploitation de croître au-delà des 2 milliards de dollars (+ 20 %).
La question Windows 10
L’ensemble de ces indicateurs sont exprimés en normes comptables GAAP. Une donnée qui a son importance depuis que Microsoft a décidé de différer une partie du chiffre d’affaires associé à Windows 10.
Sur un modèle similaire à celui d’Office 365, les revenus sont réparties de manière égale sur les quatre trimestres, en fonction du cycle de vie des machines équipées de l’OS. Une politique pas forcément très lisible, étant donné que la firme définit ledit cycle de vie à sa convenance.
Entre GAAP et non-GAAP, le différentiel est moins important qu’il a pu l’être dans d’autres communications financières.
Si on retient la première version, le C.A. global s’établit à 22,09 milliards de dollars (+ 8 %). La marge brute augmente de 2 points, à 64 % (14,03 milliards). Les investissements en R&D (+ 13 %, à 3,355 milliards) et en commercial-marketing (+ 13 %, à 3,879 milliards) limitent la croissance du résultat d’exploitation (+ 6 %, à 5,594 milliards).
Le résultat net ressort à 4,801 milliards de dollars (+ 28 %), soit 61 cents par action. Microsoft dispose, au 31 mars, de 6,713 milliards de dollars de liquidités.
Crédit photo : Microsoft