Résultats Microsoft : la mobilité devient moins lourde à porter
Les charges associées à l’activité mobilité se réduisent chez Microsoft, qui bénéficie en outre d’un crédit d’impôt au titre des pertes accusées l’an dernier.
Moins de charges de restructuration et de dépréciations de valeurs, un crédit d’impôt au titre des pertes enregistrées l’an dernier… La transition que Microsoft a entreprise dans le domaine de la mobilité commence véritablement à se faire ressentir sur ses finances.
Le résultat net que la firme communique pour le 4e trimestre de son exercice fiscal 2017 – période du 1er avril au 30 juin – en témoigne : à 6,513 milliards de dollars, soit 83 cents par action, l’indicateur double d’une année sur l’autre (+ 109 %).
Par « transition », il faut entendre une nette prise de recul, récemment marquée par l’arrêt définitif de Windows Phone.
Intégrées dans le segment « More Personal Computing », les ventes de téléphones n’ont plus, sur le papier, de chiffre d’affaires attribué. Tout au plus Microsoft évoque-t-il une « baisse annuelle de 361 millions de dollars ».
Les revenus associés au business des tablettes et PC Surface ne sont pas non plus spécifiés. D’après les éléments communiqués, on peut les évaluer autour du milliard de dollars.
Cela représente un peu moins de 10 % du C.A. global de l’activité « More Personal Computing » (- 2 % sur un an, à 8,828 milliards de dollars), qui dégage un résultat d’exploitation en croissance de 68 %, à 1,764 milliard de dollars, avec une hausse de 8 % sur les services BtoB associés à Windows.
Azure garde la forme
Le segment « Productivity and Business Processes » est le deuxième plus porteur en termes de revenus : + 21 %, à 8,446 milliards de dollars. Office 365 y contribue, atteignant la barre des 27 millions d’abonnements pour l’offre « grand public » et enregistrant des ventes en progression de 43 % sur le marché des entreprises.
Intégré dans ce même segment, LinkedIn passe le milliard de dollars de chiffre d’affaires, mais consomme presque autant en OPEX. Si bien que le résultat d’exploitation pour la partie « Productivity and Business Processes » chute de 8 %, à 2,754 milliards de dollars.
Les principaux indicateurs sont au vert sur le segment « Intelligent Cloud », qui concentre près de la moitié de la marge d’exploitation globale de Microsoft. Azure reste sur une hypercroissance (+ 97 % de revenus) qui contraste avec la dynamique des solutions serveur déployées sur site (+ 4 %).
Au global, le chiffre d’affaires s’établit à 23,317 milliards de dollars (+ 13 %) en normes comptables GAAP.
Ce dernier paramètre a son importance depuis que Microsoft a décidé de différer une partie des revenus associés à Windows 10 : ils sont répartis de manière égale sur les quatre trimestres, en fonction du cycle de vie des machines équipées de l’OS. Une politique pas forcément très lisible, étant donné que la firme définit ledit cycle de vie à sa convenance…
Au 30 juin 2017, l’éditeur dispose de 7,663 milliards de dollars de liquidités, contre 6,51 milliards un an plus tard.