Résultats SAP : le cloud prend de la marge
SAP est parvenu, sur son dernier trimestre d’activité, à conjuguer croissance de l’activité cloud et augmentation de la marge d’exploitation.
Chez SAP, près d’un quart des postes de direction sont désormais occupés par des femmes.
Le taux était précisément 24,1 % au 30 juin 2016, d’après le dernier rapport financier – document PDF, 22 pages – de l’éditeur allemand.
Sur le 2e trimestre 2016, le chiffre d’affaires global s’élève à 5,237 milliards d’euros en normes comptables IFRS.
La plus forte progression est à mettre à l’actif des abonnements cloud et des prestations de support associées : + 30 % d’une année sur l’autre, à 720 millions d’euros. Plus d’un tiers de ces revenus (255 millions d’euros en l’occurrence) provient de nouvelles souscriptions ou d’extensions de contrats.
Sur ce segment, la marge brute augmente de 0,5 point , à 57 %, tandis que le CA différé dépasse pour la première fois le milliard d’euros.
Avec 14 468 contrats signés au cours du trimestre, dont 29 % à plus de 5 millions d’euros, les licences logicielles « sur site » dégagent 1,04 milliard d’euros de chiffre d’affaires (+ 6 %) ; le support associé, 2,598 milliards (+ 3 %). Le tout pour une marge brute de 86,1 % (+ 2,1 points).
Les indicateurs sont moins favorables pour les services annexes, dont le CA s’établit à 878 millions d’euros (- 3 %).
De la marge
En déduisant les coûts d’exploitation inhérents à chacun des segments d’activité (+ 29 % sur le cloud, à 310 millions d’euros ; – 10 % sur le logiciel, à 507 millions : – 1 % sur les services, à 733 millions), la marge brute s’établit à 3,688 milliards d’euros, soit 70,4 % du chiffre d’affaires (+ 1,4 point).
En déduisant 710 millions d’euros d’investissements R&D (+ 2 %), 229 millions d’euros de dépenses administratives (- 10 %), 1,473 milliard d’euros pour le commercial/marketing (+ 4 %) et 11 millions d’euros au titre de la restructuration des activités (- 97 %), le résultat d’exploitation s’affiche à 1,269 milliard d’euros, en hausse de 81 % (+ 9 % en non-IFRS), soit 24,2 % de marge.
En tenant compte d’un taux d’imposition à 28,9 % (+ 2,5 points), le résultat net augmente de 73 % sur un an, à 813 millions d’euros, soit 68 cents par action (+ 2 % en non-IFRS, à 979 millions d’euros).
Reflet des ambitions de SAP sur le marché asiatique (où le cloud progresse de 44 %, le business « on-premise » doublant presque au Japon), ses effectifs sur place ont crû de plus de 10 %, à 21 382 employés, contre un peu moins de 19 000 au 31 décembre 2015.
L’Europe reste le principal vivier d’emploi chez SAP, avec 34 764 salariés (+ 1 297), contre 23 359 dans la zone Amériques (+ 1 785).
L’objectif à l’horizon 2020 est toujours de réaliser 30 % du chiffre d’affaires sur le cloud. Malgré la pression de concurrents comme Oracle, IBM et Microsoft, ainsi que des acteurs « 100 % cloud » tels que Salesforce.com, Workday et Amazon Web Services.