Résultats Seagate : les disques durs en convalescence
Dans une période charnière marquée par le déclin du PC et la montée en puissance des disques flash, Seagate connaît un ralentissement d’activité sur le stockage magnétique.
Conjuguée au déclin sans précédent du PC, la montée en puissance de la mémoire flash jusque dans le data center a fortement impacté l’activité de Seagate.
A l’issue du deuxième trimestre de son exercice fiscal 2014 clos le 27 décembre dernier, le fabricant californien rend une copie moins convaincante que celle de son concurrent Western Digital. Le premier indicateur en baisse, c’est le chiffre d’affaires, qui se contracte de 4% d’une année sur l’autre, à 3,53 milliards de dollars. Quant au bénéfice net, il s’élève à 428 millions de dollars (soit 1,24 dollar par action)… contre 492 millions de dollars – 1,30 dollar par action – sur la même période en 2012 (normes GAAP).
Le recul est particulièrement marqué sur le segment OEM, qui concentre habituellement 70% des revenus de Seagate. Quant à la progression enregistrée grâce à la commercialisation d’une nouvelle génération de consoles de jeux vidéo, elle ne compense pas les difficultés rencontrées sur le marché des entreprises.
La stratégie se porte désormais sur le cloud, les environnements hautement virtualisés, le mobile et le stockage open source, quatre tendances de fond qui devraient stimuler la demande en 2014… et contribuer à la croissance de la capacité délivrée (aujourd’hui près de 1 To en moyenne par disque dur).
En toile de fond, une question fondamentale : la transition depuis l’univers du stockage magnétique vers les solutions de type SSD. Seagate multiplie les rachats et les accords technologiques en ce sens. L’une de ses perspectives à court terme consiste d’ailleurs à développer sa gamme de stockage hybride, avec l’objectif de maximiser la capacité de stockage à un faible coût par gigaoctet, tout en bénéficiant des avantages de la mémoire flash.
Seagate, qui fut le premier fabricant à dépasser la barre des 2 milliards de disques durs livrés (c’était en mars 2013), dispose aujourd’hui d’une trésorerie de 2,3 milliards de dollars. Des 856 millions de cash flow opérationnel générés au cours du trimestre, 142 milions ont été reversés aux actionnaires. Un dividende en numéraire à hauteur de 43 cents par action sera payable le 24 février.
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