En dépit des bénéfices enregistrés par certaines de ses filiales*, Spotify n’est pas encore officiellement rentable. C’est l’un des principaux enseignements à tirer des comptes annuels que l’entreprise suédoise a publiés ce mardi via sa holding basée au Luxembourg.
Le chiffre d’affaires 2013 s’établit à 746,9 millions d’euros, soit une nette progression par rapport à l’année 2012 (+ 73,6 %). Mais un autre indicateur augmente : les pertes, qui s’élèvent à 93,1 millions d’euros, contre 80 millions l’année précédente (+ 16,4 %). L’expansion à l’international y est pour beaucoup : au 31 décembre 2013, l’offre de Spotify couvrait 55 marchés, contre 17 un an plus tôt… Au prix de dépenses marketing doublées (+ 104,9 %, à 110,8 millions d’euros) et d’investissements en hausse sur le volet R&D (72,7 millions d’euros, soit + 91,6 %).
Dans sa lettre aux actionnaires, le CEO Daniel Ek rappelle que Spotify a terminé l’année avec une trésorerie de 215,7 millions d’euros. Il souligne surtout le « potentiel à long terme » du streaming, qui se substitue au téléchargement chez les plus jeunes et dont les marges augmentent avec les années : les royalties versées aux ayants droit ont représenté 82,5 % du CA en 2013, contre 90,5 % en 2012 et 97,7 % en 2011.
Spotify revendique aujourd’hui 50 millions d’utilisateurs, dont 12,5 millions titulaires d’un abonnement payant. A fin 2013, le nombre de souscripteurs d’une formule Premium s’élevait à 8 millions sur un total de 36 millions de comptes actifs. Cette frange d’utilisateurs payants – dont 80 % ont commencé sur l’offre gratuite – a généré 90,9 % du chiffre d’affaires (678,7 millions d’euros, en hausse annuelle de 81,6 %). Dans le même temps, les revenus issus de la publicité ont progressé moins sensiblement : + 22,8 %, à 68,2 millions d’euros.
Rythmée par une transition vers le mobile avec une offre d’écoute gratuite en mode « aléatoire », l’année 2013 a aussi été marquée par l’acquisition de The Echo Nest, une entreprise américain spécialisée dans les technologies de recommandation musicale. Les documents financiers communiqués par Spotify – et repris par le Guardian – révèlent que l’opération a été bouclée pour environ 55 millions d’euros, dont 6,6 millions en numéraire et le reste en actions, sur la base de 61 897 titres.
* La filiale française affiche un bénéfice net de 311 000 euros sur l’année 2013 ; son homologue britannique en est à 2,6 millions de livres (3,3 millions d’euros).
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