Considérée sans précédent par les analystes, la crise du PC a fortement impacté l’activité de Symantec.
L’éditeur n’affiche pas de résultats alarmants, mais il a enregistré, au cours du 3e trimestre de son année fiscale 2014 clos le 27 décembre dernier, une légère contraction de son chiffre d’affaires : 1,71 milliard de dollars, contre 1,79 milliard un an plus tôt. Et si son bénéfice net connaît une hausse de 31% à 283 millions de dollars (soit 40 cents par action en normes GAAP), les coûts liés à la restructuration amorcée début 2013 se font encore ressentir.
Dans une conjoncture évolutive pour la sécurité IT, Symantec remet son positionnement en question, tout particulièrement sur le segment grand public, que cannibalisent désormais des antivirus gratuits parfois même adoptés au sein des petites entreprises. Engagée dans une refonte de ses lignes de produits, la société se donne encore un an pour monter des synergies entre son offre actuelle et les actifs hérités de ses différentes acquisitions stratégiques. Par voie de conséquence, les investissements en R&D et marketing continueront à prendre de l’importance, avec une certaine marge de manoeuvre, en l’occurrence une trésorerie de 3,9 milliards de dollars (contre 4,3 milliards fin 2012).
Symantec poursuivra également sa réorganisation interne, récemment marquée par la création d’un poste de dirigeant à la tête de chacune des trois activités : « User Productivity & Production » (qui représente 42% du CA), « Information Security » (19%) et « Information Management » (39%). Les efforts se porteront également sur l’international, qui concentre 53% du volume d’affaires de la firme (29% en Europe ; 17% en Asie/Pacifique et Japon).
Les prévisions de Symantec pour le 4e trimestre de son année fiscale font état d’un chiffre d’affaires entre 1,61 milliard et 1,65 milliard de dollars (contre 1,74 milliard en 2012), avec une marge opérationnelle de 18% à 19,5% (14,6% l’année passée). Un dividende en numéraire à hauteur de 15 cents par action sera payable le 19 mars 2014.
Outre la fusion de certaines activités et un plan de rachat d’actions (125 millions de dollars engagés entre le 28 octobre et le 27 décembre 2013), la feuille de route fait également état de suppressions de postes, notamment chez les cadres. Le premier remaniement avait touché le top management : Steve Bennett, investi en juillet 2012 au poste de P-DG en remplacement d’Enrique Salem, se concentre désormais sur sa fonction de CEO, laissant la présidence à Dan Schulman, membre du conseil d’administration depuis l’an 2000. D’ici la fin de l’exercice fiscal 2014, les réductions de masse salariale auront concentré une enveloppe de 200 à 250 millions de dollars.
Les marchés ont froidement accueilli l’annonce de ces résultats. Lors de échanges d’après-Bourse à Wall Street, l’action Symantec perdait 3% de sa valeur, à 23,70 dollars.
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