Malgré des signes encourageants sur mobile et la perspective de nouveaux leviers publicitaires, les marchés restent circonspects face aux résultats financiers dévoilés par Twitter pour le premier trimestre 2014.
Sur la période du 1er janvier au 31 mars, le réseau social a généré un chiffre d’affaires sans précédent, en hausse annuelle de 119%, à 250 millions de dollars. Mais son résultat net s’élève à 183 000 dollars. Sur la base d’environ un demi-million de titres émis, cette somme – qui équivaut à environ un an de salaire pour un ingénieur de Twitter basé aux Etats-Unis – représente un bénéfice par action nul (en normes non-GAAP ; voir la synthèse comptable).
Ces résultats surpassent tout de même les attentes des analystes, qui tablaient sur un chiffre d’affaires de 241,5 millions de dollars, pour une perte de l’ordre de 3 cents par action. Les inquiétudes du consensus se portent plutôt sur cette audience qui bat de l’aile trimestre après trimestre. Avec 255 millions d’utilisateurs actifs au dernier pointage (+5,8% en un mois et +25% en un an ; Twitter ne communique pas sur son nombre total d’inscrits), la dynamique de croissance ralentit. Elle est surtout soutenue par le mobile, qu’utilisent désormais 78% des twittos (+31% entre 2013 et 2014).
Avec à leur actif 72% du chiffre d’affaires, les Etats-Unis restent un marché porteur. Mais le véritable potentiel de développement semble résider à l’international (+183% de revenus), plus particulièrement dans les pays émergents où se développent offre de terminaux connectés et infrastructures réseau.
En croissance de 125% sur un an à 226 millions de dollars, les revenus publicitaires représentent toujours environ 90% du CA (le reste étant essentiellement lié à des accords d’exploitation de données). Comme au trimestre précédent, plus des trois quarts de cette somme – 80% exactement – proviennent du mobile.
Le nombre de pages vues augmente (157 milliards au 1er trimestre 2014, contre 137 milliards à la même période en 2013), tout comme les revenus publicitaires, qui atteignent 1,44 dollar pour 1000 affichages (+96%). Il faut dire que les investissements en la matière ont été revus à la hausse, notamment avec le rachat, en septembre dernier, de la start-up MoPub, qui gérait une plate-forme délivrant chaque jour plus d’un milliard de publicités sur les aplications mobiles d’iOS et Android.
Twitter a également resserré ses liens avec l’institut de conseil et marketing Kantar. La collaboration des deux sociétés sur les mesures d’audience englobe désormais les pays nordiques, la Russie, une partie de l’Afrique et l’Asie du Sud-Est, en complément au Royaume-Uni et à l’Espagne. Le réseau social a par ailleurs approfondi sa relation fructueuse avec le monde de l’audiovisuel en réalisant deux acquisitions stratégiques d’entreprises spécialisées dans l’analyse, sur les médias sociaux, des données relatives aux émissions TV : le Français Mesagraph et le Britannique SecondSync.
Côté utilisateur, les travaux se sont portés sur l’amélioration du système de notifications push et de la connexion sur Android. De nouveaux formats publicitaires ont également été lancés à destination des annonceurs : mise en avant de comptes et de tweets, intégration des bases de données CRM, etc.
Sur les douze mois écoulés, Twitter affiche un chiffre d’affaires d’environ 800 millions de dollars. Cependant, en normes GAAP (c’est-à-dire les règles comptables en vigueur aux Etats-Unis), ses pertes nettes s’élèvent à plus de 740 millions de dollars. Disposant d’une trésorerie de 2,2 milliards de dollars, la société dirigée par Dick Costolo projette une croissance de ses ventes pour le trimestre en cours (270 à 280 millions de dollars), mais aussi sur l’année 2014 (1,2 à 1,25 milliard).
Les marchés ont fraîchement accueilli ce bilan. Ce mardi, dans les échanges d’après-Bourse, l’action Twitter, cotée sur le NASDAQ, perdait plus de 8% de sa valeur, à environ 40 dollars (bien au-dessus, néanmoins, de son niveau d’introduction, à 26 dollars le 7 novembre 2013).
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Crédit illustration : rizvan3d – Shutterstock.com
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