Irrégularité de la demande en milieu professionnel, transition délicate vers les solutions à base de mémoire flash, baisse du prix au gigaoctet sur le stockage magnétique : clos le 27 juin dernier, l’exercice fiscal 2014 de Western Digital aura été mouvementé.
Les difficultés du fabricant californien se sont tout particulièrement illustrées au 4e trimestre. A 3,728 milliards de dollars sur la période d’avril-juin, le chiffre d’affaires accuse un léger recul annuel (d’environ 80 millions de dollars), tout comme le bénéfice net, qui ressort à 445 millions de dollars, soit 1,85 dollar par action – en mesures non-GAAP ; voir la synthèse des résultats au format PDF.
Avec 63,1 millions de disques durs écoulés (contre 59,9 millions il y a un an), Western Digital égale son record de ventes trimestrielles. La capacité livrée atteint pour sa part un nouveau plafond de 55,2 exaoctets (+17% en un an), pour une part de marché globale en légère hausse (+ 0,8 point, à 45,7%). Mais le revenu moyen par disque chute – en l’occurrence de 60 à 56 dollars. Même constat pour la marge brute, qui retrouve son niveau de fin 2013 (28,2%).
En conformité avec les investissements réalisés depuis plusieurs trimestres notamment via la filiale Hitachi Global Storage (HGST), les dépenses en recherche et développement se sont maintenues à un seuil élevé : 426 millions de dollars. Elles reflètent et accompagnent la transformation d’un marché sur lequel la mémoire flash gagne en influence à mesure que les terminaux mobiles montent en puissance.
Pour autant, Western Digital a encore du mal à placer le curseur avec ses SSD. Le business auprès des entreprises avait semblé décoller en fin d’année dernière, mais il est rentré depuis lors : 113 millions de dollars générés entre le 28 mars et le 27 juin 2014, c’est 21 millions de moins qu’au trimestre précédent.
Porté par la commercialisation d’une nouvelle génération de consoles de jeux vidéo et par une hausse notable de la demande dans le data center, le stockage magnétique concentre toujours, pour l’heure, l’essentiel des revenus de l’entreprise. La croissance est plus globalement soutenue par la fourniture de disques durs aux fabricants de produits électroniques grand public (10,9 millions de disques au 4e trimestre de l’exercice fiscal 2014, contre 6,5 millions un an plus tôt). De quoi compenser des livraisons en recul sur le segment des PC portables (de 24 millions de disques à 22,9 millions) et tout juste stables sur le desktop (16,1 millions).
En tenant compte des 713 millions de cash flow générés sur la période d’avril-juin et d’un programme de rachat d’actions portant sur 3,2 millions de titres à hauteur de 272 millions de dollars, Western Digital affiche une trésorerie de 4,8 milliards de dollars. La société, qui a versé ce 15 juillet un dividende de 40 cents par action, tire 20% de ses revenus de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) ; 24%, des Amériques ; 56%, de l’Asie-Pacifique. Elle continue de réduire ses effectifs : 84 072 employés au dernier pointage, soit 1705 postes supprimés en un an.
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