Malgré une baisse des prix au gigaoctet pour le stockage magnétique et une prise de position difficile sur les solutions à base de mémoire flash, Western Digital concluait, le 27 juin dernier, son année fiscale 2014 sur des perspectives de croissance.
Les éléments apportés par le bilan financier pour le 1er trimestre de l’exercice en cours vont dans ce sens. A 3,943 milliards de dollars, le chiffre d’affaires connaît une hausse annuelle de 3,7 %, surpassant les attentes des analystes. Même constat pour le bénéfice net, qui ressort toutefois en légère baisse à 423 millions de dollars, soit 1,76 dollar par action en normes GAAP – voir la synthèse des résultats au format PDF. Les investissements d’un niveau sans précédent en R&D (437 millions de dollars) n’y sont pas étrangers, au même titre que le versement d’un dividende à hauteur de 94 millions de dollars et le rachat de 2,2 millions d’actions pour 223 millions de dollars.
Avec 64,7 millions de disques durs écoulés (contre 62,6 millions il y a un an), Western Digital bat son record de ventes trimestrielles. La capacité livrée atteint pour sa part un nouveau plafond de 64,9 exaoctets (+ 27,8 % en un an), pour une part de marché globale en légère baisse (- 0,7 point, à 44 %). Quant au revenu moyen par disque, il se stabilise, à 58 dollars. Même constat pour la marge brute, qui avoisine toujours les 29 %.
Le business OEM reste majoritaire dans l’activité du fabricant californien, avec 63 % des revenus (24 % pour les grossistes et 13 % pour les revendeurs). L’Asie-Pacifique génère toujours l’essentiel des ventes (52 %), devant les zones Amérique (27 %) et EMEA (Europe – Moyen-Orient – Afrique, à 21 %).
A fin septembre 2014, la trésorerie s’élève à 5,159 milliards de dollars. C’est 850 millions de plus qu’il y a un an. A l’inverse, le nombre de collaborateurs employés par le groupe – hors contrats temporaires – continue de baisser : Western Digital compte 83 277 salariés, loin des quelque 106 000 recensés à la mi-2012 après des intégrations de personnel liées à divers rachats.
Capitalisant sur un nouvel élan du poste de travail au data center (exception faite du desktop, où le déclin des ventes sur poursuit), WD accorde une part croissante de son budget marketing aux solutions à base de mémoire flash, lesquelles ont généré 156 millions de dollars de CA sur le segment entreprise pendant la période estivale. Ses prévisions pour le trimestre en cours font état de facturations dans la fourchette de 3,75 à 3,85 milliards de dollars, pour 2 à 2,10 dollars de bénéfice par action.
En toile de fond, la concurrence de Seagate, qui est parvenu à stabiliser sa part de marché (40 % sur les disques durs) en multipliant les point d’entrée dans le data center.
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