Dans une période charnière marquée par le déclin du PC et la montée en puissance de la mémoire flash, Western Digital rend une copie convaincante à l’issue du deuxième trimestre de son exercice fiscal 2014 clos le 27 décembre dernier.
Avec 63,082 millions de disques durs livrés* sur la période (contre 59,2 millions un an plus tôt), le fabricant californien voit son chiffre d’affaires augmenter de 4% à 3,972 milliards de dollars, pour une part de marché globale de 44,4% sur le stockage magnétique. L’autre indicateur en hausse, c’est le bénéfice net, qui s’affiche à 430 millions de dollars, soit 1,77 dollar par action (normes GAAP). Un an plus tôt, il s’élevait à 335 millions de dollars (1,36 dollar par action ; voir la synthèse des résultats au format PDF).
Dans le même temps, en conformité avec les investissements réalisés depuis plusieurs trimestres notamment via la filiale Hitachi Global Storage (HGST), les dépenses en recherche et développement atteignent un seuil sans précédent : 421 millions de dollars. Elles reflètent et accompagnent la transformation d’un marché sur lequel la mémoire flash gagne en influence à mesure que les terminaux mobiles montent en puissance.
Passé le succès des ultraportables, des tablettes numériques et même des smartphones, un autre facteur semble motiver la transition depuis l’univers du stockage magnétique : la baisse globale du coût par gigaoctet. La balance commence à pencher chez Western Digital, qui met ses billes dans l’univers du SSD en multipliant les accords technologiques et les rachats de sociétés.
Mais le stockage magnétique concentre toujours, pour l’heure, l’essentiel des revenus de l’entreprise. Et la capacité délivrée continue de croître : 874 Go en moyenne par disque dur, pour un total de 55,1 exaoctets (55,1 x 1018 octets ou 55,1 milliards de téraoctets). La commercialisation d’une nouvelle génération de consoles de jeux vidéo et la forte hausse de la demande pour les environnements hautement virtualisés ont contribué à cette croissance.
Les solutions professionnelles à base de disques flash connaissent elles aussi un essor notable : 155 millions de dollars générés entre le 28 septembre et le 27 décembre 2013, c’est 66 millions de plus qu’en 2012. Et la demande se diversifie : les dix principaux clients ne concentrent plus que 42% des revenus, contre 45% l’année précédente.
L’EBITDA (résultat brut dont on déduit la totalité des frais généraux) de Western Digital s’en ressent. Il s’élève à 795 millions de dollars, contre 787 millions voici un an. La société, qui dispose désormais de liquidités à hauteur de 4,7 milliards de dollars, a versé, ce 15 janvier, un dividende de 30 cents par action. Au global, elle tire 23% de ses revenus de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) ; 25%, des Amériques ; 52%, de l’Asie-Pacifique.
* Sont exclus : les boîtiers multimédias WD TV non équipés de disques durs, les solutions WD Livewire… et les SSD.
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