Retour dans la téléphonie mobile : Nokia dément
Nokia réfute les allégations relatives à un retour sur le segment des smartphones pour le grand public. Néanmoins, la firme finlandaise compte exploiter son portefeuille de brevets dans la mobilité.
Les médias IT se sont-ils emballés un peu vite sur le retour de Nokia sur le marché des smartphones ?
Dans un communiqué en date du 26 avril, le groupe télécoms finlandais, qui a lancé une procédure de fusion-acquisition de son concurrent français Alcatel-Lucent, tient à démentir les informations diffusées dans la presse.
« Nokia a pris acte des éléments diffusés dans les médias à propos des intentions présumées de la firme visant à fabriquer des terminaux à partir d’un centre R&D en Chine. Ces informations sont fausses et elles comportent des commentaires attribués de manière erronée à un cadre de Nokia Networks. »
Du coup, la firme finlandaise réitère sa position : « Nous n’avons pas actuellement de projet de fabriquer ou vendre des terminaux grand public. »
La semaine dernière, sur la base de deux témoignages internes à Nokia, Re/Code indiquait un vraisemblable retour du groupe télécoms finlandais dans la téléphonie mobile d’ici fin 2016.
Quel scénario envisagé ? Nokia voudrait concevoir de nouvelles gammes de smartphones avant de les vendre sous forme de licences à une société tierce en charge de la production, la distribution et la vente. Une approche qui n’est pas sans rappeler celle adoptée par Kodak ou bien Polaroid.
Le retour de Nokia dans les smartphones paraît peu cohérent alors que la firme finlandaise s’est séparée de sa branche « Devices and Services » au profit de Microsoft. L’acquisition avait été annoncée en septembre 2013 avant d’être finalisée le 25 avril 2014 pour 5,44 milliards d’euros.
Néanmoins, on a remarqué une incursion sur le segment des tablettes avec la Nokia N1 lancée en novembre 2014.
Il existe d’autres pistes à ne pas négliger. Comme le fait d’exploiter sous forme de licences la marque Nokia à d’autres fabricants de smartphones.
Via sa branche Nokia Technologies, le groupe propose également des accords de licences portant sur ses brevets à plus de 60 sociétés. Ce qui permet de générer des royalties via sa propriété industrielle composée de plus de 10 000 brevets.
Le plus grand mouvement recensé du côté de Nokia porte sur le rapprochement effectué avec Alcatel-Lucent pour ériger un poids lourd dans le domaine des télécoms en Europe.
Il s’agira notamment « d’accélérer le développement de futures technologies telles que la 5G, les technologies réseaux via IP et logiciels, le cloud, l’analytique ainsi que les capteurs et l’imagerie ».
En marge de son OPE sur Alcatel-Lucent, Nokia est à la recherche d’une repreneur pour son service de cartographie et de navigation HERE. Uber, Facebook Hellman & Fieldma, ainsi qu’un groupement de plusieurs constructeurs automobiles allemands seraient sur les rangs.
(Crédit photo : Nokia, Rajeev Suri, President and Chief Executive Officer (CEO), avril 2014)