Une série de groupes IT américains se mobilise contre le revenge porn, qui constitue une forme de harcèlement sexuelle sur Internet.
Littéralement, il s’agit d’une vengeance après une séparation houleuse visant à diffuser sur Internet des images ou des vidéos intimes de son partenaire sans son consentement.
Après Google, Twitter ou Reddit, c’est au tour de Microsoft de prendre l’initiative pour limiter les dégâts.
La firme de Redmond invite les internautes victimes de revenge porn de remplir un formulaire en ligne afin d’effectuer de son côté un travail de filtrage.
Elle souhaite mettre en place un programme spécifique visant à bloquer l’accès aux contenus choquants ou au moins à le restreindre.
En tant que moteur archi-leader sur le marché, Google s’est également emparé du sujet. Rien à voir avec le droit à l’oubli, il faut aller plus vite dans ce cas pour protéger les victimes.
Dans une démarche similaire à Microsoft, le groupe Internet propose de retirer des résultats de recherche de sa page les images de personnes nues ou sexuellement explicites mais il faut que les personnées lésées se manifestent.
« Notre philosophie a toujours été que les recherches reflètent ce qu’est l’Internet dans son ensemble. Mais la porno-vengeance (…) ne sert qu’à dégrader les victimes, en majorité des femmes », commente Amit Singhal, Senior Vice President and Software Engineer chez Google, qui a évoqué ce sujet dans une contribution blog qui remonte à fin juin.
Dès le mois de mars, Twitter avait pris des dispositions vis-à-vis de cette déviance sur la plateforme de micro-blogging.
Les pouvoirs publics s’emaprent aussi de ce sujet. Aux Etats-Unis, des mesures sont prises Etat par Etat pour tenter d’endiguer le phénomène.
Des dispositions anti-revenge pron ont été prises dans le Maryland ou la Californie (dès octobre 2013).
Justement dans cet Etat, en avril dernier, l’administrateur d’un site Web spécial revenge porn a été condamné à une peine de 18 ans de prison.
Un auteur reconnu coupable de ce type de pratique risque 6 mois de prison ou une amende de 1000 dollars.
En France, la CNIL évoque sur son site Internet les risques liés au chantage à la webcam.
Elle enregistre des cas de harcèlement sexuel sur le Net mais la dimension spécifique du revenge porn n’apparaît pas dans les pages de résultat de son moteur.
L’article 226-1 du code pénal punit d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende « le fait de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui notamment en fixant, enregistrant ou transmettant l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé sans son consentement ».
Dans le cadre de l’examen du projet de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes (loi promulguée en août 2014), Virginie Klès (ex-sénatrice PS) avait déposé un amendement (a priori adopté en commission) pour lutter contre le cyber-harcèlement.
Délit défini comme tel : « Le fait d’utiliser les nouvelles technologies d’information et de communication pour humilier ou intimider une personne, de manière répétée dans le temps » et de « publier des photos ou vidéos de la victime de façon à porter atteinte à sa dignité ».
(Crédit photo : Shutterstock.com – Droit d’auteur : szefei)
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