Exit les PDF et les fichiers texte, place au tableur.
La Cnil a choisi le format ODS (feuille de calcul OpenDocument) pour diffuser son nouveau modèle de « registre RGPD ».
L’article 30 du règlement européen impose la tenue d’un tel registre par les organismes qui, dans le cadre de leurs activités, traitent régulièrement des données personnelles.
L’obligation s’impose aussi aux sous-traitants.
Le document doit permettre d’identifier, pour chaque traitement :
– les parties prenantes (le responsable ou sous-traitant, son représentant, son DPO et les éventuels responsables conjoints) ;
– les finalités ;
– les catégories de données traitées et de personnes concernées ;
– les cas échéant, les destinataires des données et les transferts vers un pays tiers ou à une organisation internationale.
On spécifiera par ailleurs, « dans la mesure du possible », les mesures de sécurité techniques et organisationnelles assorties auxdits traitements. Par exemple, la sauvegarde, le chiffrement et la mise en place de systèmes de traçabilité.
Autre information recommandée, mais non obligatoire : les délais envisagés de conservation des données.
La Cnil avait intégré cet élément dans son précédent formulaire. Pas dans la version actualisée, censée répondre « en particulier » aux besoins des petites structures.
L’un des onglets du tableur permet de lister les activités qui nécessitent de traiter des données personnelles.
Un deuxième contient un modèle de fiche opérationnelle à reprendre pour chaque traitement.
Un troisième présente un exemple de mise en page et de saisie du registre.
Ledit registre doit être mis à disposition de la Cnil sur demande.
Les entreprises de moins de 250 salariés (c’est-à-dire les PME au sens de l’Insee) bénéficient d’une dérogation : il ne leur est pas imposé de lister les traitements mis en oeuvre de manière « occasionnelle et non routinière ». Typiquement, une campagne de communication pour l’ouverture d’un établissement.
Il leur appartient, en revanche, de renseigner les traitements susceptibles de comporter un risque pour les droits et libertés des personnes (géolocalisation, vidéosurveillance…). Ainsi que ceux qui impliquent des données sensibles (santé, infractions…).
Photo d’illustration © Andrea Danti – Shutterstock.com
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