RGPD : Facebook fera le service minimum hors d’Europe
Facebook ne prévoit pas de disponibilité mondiale pour les outils de gestion de la vie privée mis à disposition des citoyens de l’UE en prévision du RGPD.
Dans quelle mesure Facebook est-il soucieux de la vie privée de ses utilisateurs ?
La question était déjà prégnante avec l’affaire Cambridge Analytica en toile de fond. Elle se pose un peu plus après des déclarations de Mark Zuckerberg.
Dans un entretien avec Reuters, le patron du groupe américain a laissé entendre que les mesures mises en place pour les citoyens de l’Union européenne en prévision de l’entrée en vigueur du RGPD ne deviendraient pas « le standard » sur le réseau social.
Les mesures en question se sont notamment traduites par un nouveau centre de gestion des paramètres de vie privée. L’outil est censé donner aux internautes davantage de contrôle sur l’exploitation de leurs données personnelles.
Les utilisateurs de Facebook situés hors de l’UE pourraient donc ne pas en bénéficier, même si « des garanties supplémentaires » leur seront apportées, selon Mark Zuckerberg, qui n’a pas donné plus de détails.
Des entreprises comme Apple ont fait savoir qu’elles ont l’intention d’uniformiser leurs pratiques à l’échelle mondiale en prévision du début de l’ère RGPD (25 mai 2018).
Plusieurs organisations de défense de la vie privée à l’ère numérique (l’American Civil Liberties Union, l’Electronic Frontier Foundation, le Center for Digital Democracy…) les y ont invitées, globalement sans succès.
Du côté de l’Electronic Frontier Foundation, on regrette que Facebook fasse « le minimum » et tente de présenter comme de son propre fait des initiatives qui visent simplement à s’aligner sur les dispositions du RGPD. L’organisation en veut pour preuve la fermeture des vannes de la data 3rd-party, qui ne sera effective que fin septembre 2018 hors UE.