Le franc-parler de Richard Stallman vient encore de frapper, au grand dam de certains membres de la communauté des logiciels libres, détaille Silicon.fr.
Sa verve est aujourd’hui, sans grand tact, dirigée contre Steve Jobs (récemment décédé).
Richard Stallman résume son opinion sur son site personnel en ces termes : « si je ne suis pas heureux que Steve Jobs soit mort, je suis heureux qu’il soit parti. »
Et de critiquer tout le mal que le leader d’Apple a pu faire en favorisant les modèles propriétaires.
Cette position semble éloigner de la Free Software Foundation (FSF) et de son responsable certains amis des logiciels libres.
Ceci d’autant plus qu’un sentiment d’injustice se fait sentir dans le clan Apple, qui a su participer à certains projets open source majeurs comme le WebKit.
En réponse à ce cruel manque de timing, plusieurs membres de la FSF ont d’ores et déjà quitté l’association, marquant ainsi leur désaccord avec le gourou Stallman.
« Il est temps que les gens arrêtent de dire ‘Oh, c’est juste Stallman qui fait son Stallman’, et qu’ils lui demandent de rendre des comptes, » explique ainsi Larry Cafiero sur son blog.
« Je ne vois ici aucun argument en mesure de convaincre les fans de Steve Jobs de considérer l’utilisation des logiciels libres, » remarque Joe Brockmeier. « J’espère que Stallman vivra jusqu’à 120 ans. Aussi longtemps qu’il vivra, il y aura de l’espoir qu’il change, » ironise-t-il.
Rappelons que cette tension entre Richard Stallman et une partie de la communauté ne date pas d’hier.
Elle a été un des arguments (certes, ce n’était pas le seul) menant à la création de l’Open Source Initiative en 1998.
Certains membres de la FSF souhaitaient alors échapper au discours « systématiquement négatif, moralisateur et accusateur du fameux Stallman » explique Silicon.fr.
Une approche considérée par le journal comme fort peu constructive, voire négative pour les logiciels libres.
L’histoire est en passe aujourd’hui de se répéter, puisque des membres de la FSF veulent créer un fork de ce mouvement.
Face à la volonté de créer un dérivé de la FSF, Jef Spaleta fait remarquer avec justesse que le fond du problème est que Richard Stallman est un chef autoproclamé.
Une situation qui défie la logique dans un mouvement professant défendre la liberté. Il en appelle donc à un mode de gouvernance plus démocratique pour la FSF, qui pourrait le protéger contre ce genre de dérives et le remettre dans le droit chemin.
« Imaginez ce que pourrait accomplir la FSF avec un porte-parole ayant le savoir-faire de Steve Jobs » s’amuse Tom Robinson.
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