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Right Vision veut simplifier l’administration Web

Administrer un intranet, gérer des fonctions de sécurité et faire évoluer une messagerie d’entreprise, sans oublier l’hébergement d’applications, n’ont rien d’une sinécure. C’est du moins l’avis de Jean-Claude Carles et Alexandre Krivine, deux anciens responsables de la division Internet de Cegetel, qui ont fondé en octobre dernier la société Right Vision. Leur pari repose sur le lancement d’un seul produit, le serveur plug and play Eye-box qui présente une interface simplifiée et pensée pour l’administration à distance. Un modèle de pré-série vient d’être présenté, avant une commercialisation prévue à partir du mois de mars. L’appareil est décliné en deux versions (Eye-box One et Eye-box Pro), pour entreprises ou pour ISP et opérateurs télécoms.

« Pour se connecter à Internet, gérer un intranet, les PME/PMI ont besoin d’une solution simple qui ne leur prenne pas trop de temps et demande des compétences limitées », résume Alexandre Krivine, directeur général de Right Vision. Selon lui, l’atout de son produit est de rassembler sous une forme homogène plusieurs composants. « Eye-Box intègre à la fois le routeur, le serveur, les applications et un firewall pour la sécurité », précise-t-il.

De la taille d’un magnétoscope (pour pouvoir être monté en rack), Eye-Box est un équipement mi-matériel mi-logiciel tournant sous Linux Red Hat 6.1. Du côté des connexions, la présence de cartes Eicon et D-Link autorise l’intégration sur des lignes spécialisées (LS) ou ISDN (Numéris), Frame Relay, avec bientôt l’ADSL. Plusieurs configurations existent pour répondre aux besoins des PME ou des grands comptes, avec sur le modèle d’entrée de gamme un processeur Celeron à 466 MHz, un disque dur d’environ 8 Go et 64 Mo de mémoire vive.

Plutôt que d’orienter leur discours sur la technologie, les concepteurs d’Eye-box mettent surtout en avant sa facilité d’utilisation, que l’on soit administrateur ou un utilisateur connecté au serveur grâce à un navigateur Internet, depuis n’importe quel endroit de la planète. Il est vrai que l’interface graphique proche de Windows affiche une certaine ergonomie. Privilégiant le copier-coller, elle comprend un assistant, qui s’illustre graphiquement sous la forme d’un personnage pour indiquer pas à pas la démarche à suivre pour modifier un service (gestion des DNS, paramétrage du pare-feu) ou consulter sa messagerie. Depuis un simple navigateur Internet, l’utilisateur relève son courrier électronique en retrouvant toujours la même interface, inspirée par exemple d’Outlook ou le logiciel client développé par Right vision. Le serveur peut héberger un large éventail d’applications pour donner corps au « bureau virtuel ». « Une technologie Java permet de gérer ses fichiers à distance », complète Alexandre Krivine, pour que l’utilisateur mette la main sur un dossier oublié au bureau ou puisse transférer les coordonnées d’un collaborateur.

Dédié aux applications non critiques des entreprises, l’Eye-box One est présenté comme une alternative très bon marché face aux offres existantes. « En s’équipant d’un routeur Cisco, d’un firewall, d’un serveur IBM Risc 6000 et de Lotus Notes pour la messagerie, on atteint 50 000 francs pour 30 utilisateurs », avance Jean-Claude Carles, président du Directoire de Right Vision. « Le même service rendu avec Eye-box revient à environ 15 000 francs pour 200 utilisateurs », poursuit-il. De fait, les configurations démarrent à 17 000 francs TTC. Un prix qui reste élevé finalement vu la configuration. N’importe quel PC sous Linux sait rendre quasiment tous les services de l’Eye Box. Et un Celeron 466 ne vaut pas plus de 6 000 F sur le marché aujourd’hui. Quant à Linux, il est gratuit ou presque. Reste à savoir si la présentation clés en main et le service que Right Vision apportera à ses clients vaut les plus de 10 000 F de différence…

Right Vision table sur la vente de 100 000 serveurs d’ici 3 ans, en espérant devenir rentable dès 2001. La start-up, qui aura levé près de 10 millions de francs de fonds d’investissement fin janvier, prévoit deux nouveaux tours de table d’ici l’automne pour obtenir 100 millions de francs supplémentaires. De quoi financer des développements techniques et surtout une campagne de promotion, indispensable pour se faire un nom aux cotés des géants du secteur, IBM en tête.

La démarche est d’autant plus optimiste que Right Vision n’est pas la première société à proposer ce genre de serveur clés en main. Cobalt Networks a présenté il y a plusieurs mois déjà une drôle de boîte bleue appelée Qube, tournant aussi sous Linux et qui rend exactement les mêmes services. Un certain nombre de prestataires de services français la propose déjà. Bref, l’approche de Right Vision n’a rien de révolutionnaire.

Pour en savoir plus :

* Right Vision

* Le Qube de Cobalt Networks

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