RIM sécurise le portage d’applications Android sur sa tablette PlayBook
RIM est formel : il n’est pas question de couper court au portage d’applications Android sur la tablette BlackBerry PlayBook. Il s’agit simplement de protéger les développeurs contre le piratage.
Le divorce entre Google Play et la tablette BlackBerry PlayBook n’est pas pour tout de suite, contrairement à ce qu’avaient laissé supposer plusieurs tweets d’Alec Saunders, vice-président des relations développeurs pour le compte de RIM.
La semaine passée, l’intéressé avait évoqué la mise au placard de la dénommée « Sideloading », une fonction de conversion des applications issues de Google Play pour permettre leur exécution sur la PlayBook.
Ce rétropédalage visait à prévenir toute forme de piratage, alors que 25% des applications Android, tout particulièrement celles payantes, y seraient sujettes.
L’intéressé, soucieux de clarifier la situation, est revenu sur des propos qu’il juge « mal interprétés« .
Premiers concernés, les développeurs ont accueilli cette d’un soupir de soulagement. Il leur sera toujours possible de convertir des logiciels issus de Google Play, mais sous conditions.
En l’occurrence, RIM déploiera simplement des correctifs supplémentaires embarqués dans la prochaine mise à jour système et intégrés en standard dans le futur BlackBerry 10.
Il s’agira en l’occurrence de chiffrer les applications afin que ne puisse les utiliser que l’individu qui les aura achetées et téléchargées. Pour l’heure, pas plus de précisions quant à la nature du chiffrement.
En contrepartie, la liberté de l’utilisateur final s’arrête là où commence celle des développeurs. RIM s’explique.
« Le sideloading est une fonction réservée aux développeurs. Elle leur permet de charger des applications sur leurs terminaux à des fins de test. Quiconque utilise des applications pirates n’a rien à faire avec. »
La route des fraudeurs barrée sans concession, les développeurs pourront ainsi poursuivre leur office d’enrichissement du BlackBerry App World, qui compte quelque 80 000 applications au dernier pointage.
A titre comparatif, l’ex-Android Market approche du demi-million.
En pleine entreprise de réhabilitation, RIM donnait en février dernier un peu d’air à son unique tablette tactile, que la transition vers PlayBook OS 2.0 sauvait un tant soit un peu d’une décrépitude prononcée.
Un mois plus tard, deuxième cure de jouvence, à l’appui de l’écosystème BlackBerry 10, qui devait pourtant investir les seuls smartphones de la marque.