RIM prêt à sous-traiter la fabrication de ses BlackBerry ?
Selon son P-DG Thorsten Heins, RIM verrait d’un bon oeil le recours à des sous-traitants pour la fabrication de ses smartphones BlackBerry, afin de davantage se concentrer sur la sortie de son nouvel OS BlackBerry 10.
RIM cherche à nouer des accords de licences avec des constructeurs auxquels serait confiée la fabrication des terminaux BlackBerry.
Le groupe canadien délaisserait l’aspect matériel pour concentrer ses efforts sur la plate-forme logicielle BlackBerry 10.
Sans tordre le cou aux rumeurs qui font état d’éventuels partenariats avec Samsung, voire Sony, mais sans plus signifier une quelconque approbation, le CEO Thorsten Heins privilégie l’alarmisme à la jubilation dans les colonnes du Telegraph.
L’intéressé instaure même un climat d’urgence. Il évoque la nécessité d’une telle sous-traitance, jugée indispensable dans l’optique d’accélérer le rythme de production des BlackBerry et de proposer en conséquence des tarifs plus compétitifs, fait remarquer Silicon.fr.
Le défi BlackBerry
Alors que la roadmap produits pour 2013 devrait se limiter à la plus simple expression d’un quartet de smartphones accompagné d’une nouvelle version de la tablette PlayBook, le dirigeant reconnaît ne pas pouvoir rivaliser avec l’offre des « ténors qui sont capables de sortir d’usine plus de 60 modèles par an ».
D’autant plus depuis cette défection du compatriote canadien Celestica, son principal partenaire ODM (Original Design Manufacturer), qui a annoncé à la mi-juin arrêter la production des BlackBerry.
Le premier enjeu dans cette reconquête du marché consistera à rallier des sauveurs à la cause des BlackBerry.
À cet égard, Thorsten Heins déploie une bonne dose d’optimisme et une ribambelle d’arguments : un véritable mode multitâche, la longévité du pilier BlackBerry Messenger (BBM), quelque 80 millions de clients, des partenariats clés avec de grandes entreprises de renom et ce clavier physique caractéristique.
« Intégrer à la fois un dispositif de saisie physique et un écran tactile reste un bon compromis », prétend le CEO.
Tout pour le soft ?
Et d’ajouter : « Nous avons raté le tournant du haut débit mobile (4G LTE, NDLR) et n’avons pas plus réussi à accrocher le train du BYOD (Bring Your Own Device), mais il est l’heure de se tourner vers les marchés émergents, un terrain d’opportunités. »
Reste que le retard global dans la livraison de BlackBerry 10 et des premiers terminaux ainsi équipés risque de s’avérer préjudiciable pour RIM, face à des écosystèmes iOS et Android qui tournent à plein régime. Initialement prévu pour le deuxième semestre 2012, le système d’exploitation censé unifier les produits de la marque ne sortira, au mieux, qu’au premier trimestre 2013.
De quoi rappeler les rumeurs selon lesquelles RIM pourrait délaisser les téléphones et se concentrer, au moyen d’une scission de ses activités, sur l’édition de solutions logicielles, notamment les outils de communication comme BBM et les plates-formes BtoB comme BlackBerry Enterprise Server, solution d’administration de flottes mobiles.
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