RIM s’apprête à supprimer 5000 postes
RIM affiche 518 millions de dollars de pertes sur le premier trimestre 2012. Le fabricant du BlackBerry va supprimer au moins 5000 postes et reporter la sortie de son prochain système d’exploitation.
Engagé sur la pente savonneuse, RIM n’est pas sorti de l’auberge.
Confronté à la décrépitude de ses BlackBerry, le groupe canadien multiplie les annonces en cascade : résultats financiers inférieurs aux attentes, suppression entérinée d’au moins 5000 postes et sortie de son prochain système d’exploitation reportée à 2013.
Research In Motion, qui emploie actuellement quelque 16 500 personnes à l’échelle du globe, s’apprêterait donc à congédier près d’un tiers de ses effectifs.
Une conséquence directe de pertes nettes qui ont atteint les 518 millions de dollars sur le premier trimestre 2012, aux antipodes des 695 millions de dollars de bénéfices enregistrés un an plus tôt.
En recul de 43% sur les douze derniers mois, à 2,8 milliards de dollars, le chiffre d’affaires suit la tendance. De l’aveu de ses dirigeants, RIM s’attend à « vivre des moments difficiles dans les prochains temps en raison d’un environnement toujours plus compétitif« .
Investi en janvier au poste de CEO, prenant la suite du tandem Balsillie – Lazaridis, Thorsten Heins estime que la réorientation stratégique prônée par ses soins n’a pas encore porté ses fruits.
L’intéressé se donne le temps d’ajuster les rouages d’une offensive les analystes entrevoient l’ultime chance de RIM pour se maintenir sur le marché de la mobilité.
Ainsi, l’avènement de la plate-forme unifiée BlackBerry 10, initialement prévu pour les fêtes de fin d’année 2012, est décalé à 2013.
RIM devrait également affiner son offre matérielle, alors que son catalogue de produits a déjà subi quelques coupes claires, avec notamment l’abandon de l’ardoise PlayBook en version 16 Go.
La fabricant des BlackBerry pourrait même en arriver à lâcher ses smartphones et ses tablettes au moyen d’une scission de ses activités, pour se concentrer sur les solutions d’entreprise.
Les analystes n’excluent pas que le constructeur canadien tombe dans les mains d’Amazon ou Facebook, qui nourrissent des ambitions en matière de mobilité.