RIM veut se concentrer sur la place de BlackBerry en entreprise
Thorsten Heins, CEO de Research in Motion, a pris conscience qu’il faut donner la priorité au marché professionnel. Sur le segment grand public, le BlackBerry n’arrive pas à déloger les terminaux Apple (iPhone) et Google (Android).
Difficile pour RIM de relancer la dynamique BlackBerry.
Le groupe télécoms canadien reste sur une pente savonneuse, avec des résultats en net recul sur le dernier trimestre 2011 (pertes de 125 millions de dollars).
Le CEO Thorsten Heins, en poste depuis dix semaines, a pris conscience de la dure réalité.
Période qui lui a permis de voir les actionnaires et d’effectuer une revue stratégique des forces et faiblesses du groupe.
« Il est maintenant clair à mes yeux que RIM a besoin de changements substantiels. »
La priorité sera donnée aux produits et solutions pour les entreprises.
En l’état actuel, le groupe n’est pas en position de reconquérir le marché mobile pour le grand public, dominé par Apple (iPhone) et Google (Android).
Sa part de marché dans les smartphones est passée de 14% à 8,2% en un an dans le monde selon IDC.
Thorsten Heins considère que RIM va « reculer » sur certains services mobiles destinés au grand public.
« Des choses comme la sécurité ou BBM ne sont plus considérées par nos clients comme de la valeur ajoutée », peut-on lire dans la synthèse fourni par AllthingsD.
Sur la fin 2011, la firme basée en Ontario (Canada) a écoulé 11,1 millions de smartphones, en chute de 25% en valeur, à 4,19 millions de dollars.
Une page se tourne avec le départ concomitant de l’un des cofondateurs, en l’occurrence Jim Balsillie, qui paie les pots cassés d’une stratégie aussi multivalente que volubile.
L’intéressé s’était vu signifier, en date du 22 janvier dernier, sa destitution du poste de CEO, qu’il occupait conjointement avec Mike Lazaridis, l’autre pilier fondateur de la société.
Les deux managers avaient passé le témoin au seul Thorsten Heins.
Ce jeudi, sur les places financières américaines, le titre boursier de RIM s’affichait en hausse anecdotique de 0,4%, à 13,73 dollars.
Bloomberg rappelle toutefois que que l’action a perdu plus de 75% de sa valeur sur l’exercice 2011.
A lire en complément : RIM réagit : « Nous visons toujours le grand public avec le BlackBerry » (30/03/12, 15:40)