RIM allume des contre-feux après la réorganisation survenue au top management et les déclarations du CEO Thorsten Heins dont les médias n’auraient représenté qu’une vue partielle voire partiale.
Dans une déclaration de réaction diffusée à la presse, RIM confirme que l’objectif est de se « re-concentrer » sur le business professionnel.
Mais le fabricant du BlackBerry compte également surfer sur la tendance BYOD (acronyme de « Bring Your Own Devices », afflux des appareils personnels dans l’entreprise) et de créer une offre attractive pour les clients individuels.
Le groupe télécoms canadien réfute donc tout retrait du marché des smartphones à destination du grand public.
Au contraire, le P-DG Thorsten Heins considère qu’il faut maintenir les positions dans la guerre des OS mobiles (prédominance des terminaux Android, iOS).
« Avant le lancement de BlackBerry 10 et tout au long de notre exercice fiscal 2013, il est primordial de faire croître les ventes de terminaux sous BlackBerry 7 et de soutenir la base d’abonnés. »
RIM compte sur une approche commerciale agressive : cibler les jeunes utilisateurs en possession d’un premier smartphone et garantir la réactualisation sous BlackBerry 7 des terminaux des clients déjà conquis.
De nouveaux smartphones sous BlackBerry 7 sont attendus dans les prochains mois dans une tentative de revigorer sa gamme d’entrée de marché.
Thorsten Heins considère également que RIM doit trouver des partenariats pour délivrer des fonctions et des contenus pour le grand public « qui ne sont pas centrales dans la proposition de valeur de BlackBerry » (comme les applications médias).
On ressent une certaine confusion au niveau du curseur entre les implications de RIM sur les marchés professionnels et grand public.
Mais Thorsten Heins assure que des outils comme BBM (messagerie instantanée, BtoC) et les plateformes de sécurité et de gestion des parcs informatiques (services BtoB) constituent des piliers pour RIM.
Malgré ses précisions pour calmer les marchés, il est indéniable que le groupe entre dans une zone de perturbation avec un top management décapité et une révision globale entamée de la stratégie.
Le groupe télécoms canadien vient d’annoncer le départ de son co-fondateur Jim Balsillie, qui occupait encore le titre de président de conseil d’administration de RIM.
Il avait partagé les attributions de P-DG avec son acolyte Mike Lazaridis. Mais, en janvier, le duo a été écarté au profit du nouvel homme fort : Thorsten Heins.
Deux autres top managers quittent leurs fonctions : David Yach (développement des technologies) et Jim Rowan (opérations internationales).
Selon l’AFP, RIM n’écarte pas l’idée d’une éventuelle offre de rachat. On peut essayer d’atténuer les rumeurs mais, dans le cas de RIM, ce sera plus compliqué de les éteindre complètement.
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