Google n’apprécie pas les révélations sur l’affaire Prism, qui a égratigné la notoriété des groupes Internet.
Au point de renforcer le chiffrement des données qui circulent sur son réseau de data center pour éviter le cyber-espionnage de grande échelle.
C’est une question de réputation : Google n’aime qu’on l’accuse de collaboration ouverte avec les autorités pour faciliter l’accès aux échanges interpersonnels.
A charge pour la justice d’émettre des injonctions dans ce sens.
Pour les requêtes encore plus sensibles émanant de la part des agences de renseignement (américaines ou étrangères), la direction juridique de la firme Internet de Mountain View semble filtrer les demandes au cas par cas.
Car, ce que Google redoute par-dessus-tout, c’est la défiance des utilisateurs finaux et la suspicion permanente des associations de défense des droits civils sur Internet.
Selon le Washington Post, Google accélère depuis le mois de juin le déploiement d’un programme renforcé de chiffrement qui avait été validé fin 2012.
Mais le dispositif a ses limites : cela n’empêchera pas les agences de renseignement d’espionner les utilisateurs de Google. Et le groupe Internet devra toujours répondre aux injonctions judiciaires.
Néanmoins, Google et les experts en sécurité IT considèrent qu’en multipliant les initiatives de chiffrement renforcé, la surveillance de masse est beaucoup plus compliquée à instaurer.
« C’est une course aux armements », déclare Eric Grosse, Vice-Président en charge de la sécurité ingénierie chez Google. « Nous considérons ces organismes gouvernementaux parmi les joueurs les plus talentueux dans cette partie. »
En effet, les Etats comme la Chine, la Russie, le Royaume-Uni mais aussi Israël recrutent des hackers très qualifiés.
Des services de renseignement comme la NSA (USA) ou le GCHQ (UK) sont en mesure de casser les codes de la plupart des messages chiffrés qui passent sur le Net.
Selon l’Office of the Director of National Intelligence (organisme de supervision du renseignement aux Etats-Unis), les programmes de surveillance du Net sont légitimes.
« A travers l’Histoire, les nations ont utilisé le chiffrement pour protéger leurs secrets. Et aujourd’hui, les terroristes, les cybercriminels et les trafiquants spécialistes de la traite des êtres humains exploitent le chiffrement pour camoufler leurs activités. Notre communauté du renseignement ne ferait pas son métier si nous n’essayons de combattre cela. »
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Credit photo : ITespresso.fr – Copyright: Maksim Kabakou
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