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Le français Robopolis se vend à l’américain iRobot pour 141 millions de dollars

Une page se tourne pour Robopolis.

La SAS lyonnaise fondée en 2002 et acquise quatre ans plus tard par Bruno Bonnell* va passer dans le giron d’iRobot, dont elle distribue, dans onze pays d’Europe par le biais d’un accord exclusif, les aspirateurs robots Roomba.

Le groupe américain entend boucler au mois d’octobre cette acquisition annoncée à 141 millions de dollars, soit à peu près le chiffre d’affaires de Robopolis sur douze mois révolus à fin juin 2017. Il puisera dans les 220 millions de dollars de liquidités dont il dispose au dernier pointage.

Les résultats trimestriels tout juste publiés font état d’une charge de 18 millions de dollars associée à une opération similaire finalisée au mois d’avril : le rachat, au Japon, de l’activité de distribution de produits iRobot de Sales on Demand Corporation (SODC).

Au plus près des marchés

Le deal signé avec Robopolis s’inscrit dans la même logique : avoir davantage de contrôle sur les ventes, le marketing, le réseau de distribution et le service client, dans des régions où les revenus connaissent une croissance modeste, voire un recul.

Illustration au 2e trimestre : tandis que le chiffre d’affaires a augmenté de 46 % d’une année sur l’autre aux États-Unis (avec un « effet Amazon Prime Day ») et de 38 % en Chine, il n’a crû que de 10 % en EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique)… et a diminué de 21 % au Japon.

Considérant que l’EMEA représente près de 25 % de ses revenus sur les produits grand public et que « près de la moitié » de cette somme est associée aux ventes à Robopolis, iRobot estime que l’acquisition lui apportera 25 à 35 millions de dollars de C.A. en 2017, moyennant une dilution de 30 à 45 cents par action.

L’équipe de direction de Robopolis, dont le P-DG Denis Guyennot, rejoindra iRobot, dont le siège EMEA est situé à Londres. Le nouvel ensemble sera dirigé par Jean-Jacques Blanc, actuel responsable des marchés étrangers pour le groupe américain.

* Ancien président d’Infogrames et d’Atari, Bruno Bonnell est aussi à l’origine d’Awabot (robots de téléprésence), du salon Innorobo et du fonds Robolution Capital. Il est également député de la 6e circonscription du Rhône (élu au second tour face à Najat Vallaud-Belkacem).

Crédit photo : iRobot

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