Dans sa configuration Alphabet, Google chercherait à vendre Boston Dynamics dédié à la robotique acquise en décembre 2013.
Remarquable en termes d’innovation, cette société high-tech, installée dans le Massachusetts, s’est illustrée en publiant de nombreuses vidéos sur YouTube dévoilant ses travaux sur des robots humanoïdes ou bien reproduisant les mouvements d’animaux.
La plus récente illustration s’appelle Atlas, une nouvelle génération de robots dévoilée en février. On y découvre un humanoïde capable d’ouvrir des portes, de déambuler sur un sol accidenté, de maintenir l’équilibre, de soulever des charges et de se relever tout seul s’il trébuche ou si on le pousse à tomber.
A la fois enthousiasmante, bluffante et inquiétante sous certains angles (la vidéo a d’ores et déjà été visionnée près de 15 millions de fois), la technologie de Boston Dynamics fascine à plus d’un titre.
Au-delà du buzz en demi-teinte généré, Alphabet semble se préoccuperait des perspectives à court terme de business relatif aux activités de Boston Dynamics. Au point de se séparer de l’activité ? Selon Bloomberg, Alphabet pourrait lâcher cette société innovante. Motif : si la technologie est avancée, l’horizon business est flou.
Une version à confirmer par la firme Internet de Mountain View : Google dispose largement du cash nécessaire pour supporter la R&D de Boston Dynamics sans exiger un retour sur investissement rapide…
Néanmoins, parmi les potentiels acquéreurs figureraient Amazon ainsi que Toyota Research Institute, une division de Toyota Motor Corp. L’information n’a toutefois pas été confirmée officiellement par aucune des parties.
Boston Dynamics avait été acquis fin 2013 sous la houlette d’Andy Rubin, l’ex-superviseur de la division Android qui a quitté Google en octobre 2014.
La firme de Mountain View accentuait alors ses efforts dans la robotique. Elle a tenté de fédérer toutes ses ressources dans ce domaine au sein de l’initiative Replicant.
Mais, toujours selon Bloomberg, des difficultés en interne n’ont pas permis d’établir une collaboration entre Boston Dynamics et les autres branches engagées en Californie ou à Tokyo dans la robotique. La volonté d’unification des efforts visée par Replicant a donc achoppé.
Constat d’échec ? Le 11 novembre 2015, lors d’une réunion au sommet de la firme, Jonathan Rosenberg, conseiller de Larry Page (CEO d’Alphabet) et ancien vice-président de Google, aurait déclaré à propos de l’entité Replicant qu’il a chapeautée de manière temporaire : » Au regard de la taille de notre start-up, nous ne pouvons pas consacrer plus de 30% de nos ressources sur des choses qui vont prendre 10 ans. »
Tout en précisant : « Nous avons besoin d’échéance dans le temps pour générer des revenus qui couvrent les dépenses. Et on parle de quelques années. »
En décembre, Replicant a été intégré au sein du plus secret des laboratoires Google X (devenu « X » tout court en janvier) chapeauté par Astro Teller, surnommé le « Captain of Moonshots ». Il aurait déclaré à cette époque que, si la division robotique ne parvenait pas à dégager des solutions pratiques aux problèmes auxquels Google s’attelle, alors les équipes concernées seraient affectées à d’autres projets.
Sous un autre angle, Google s’est aussi inquiété de l’image véhiculée par les séquences vidéo diffusées par Boston Dynamics.
« Il y a l’excitation de la presse high-tech, mais nous commençons également à voir un retour négatif selon lequel tout cela est terrifiant, avec des robots sur le point de prendre les emplois des humains », a ainsi écrit Courtney Hohne, directeur de la communication de Google et porte-parole de Google X, dans un e-mail qui s’est retrouvé en diffusion sur un forum interne.
(Crédit photo : @Google)
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